Critiques Séries : The Slap (US). Mini-series. BILAN.

Publié le 05 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Slap (US) // Mini-series. 8 épisodes.
BILAN


Je dois avouer que la série originale et australienne était vraiment intéressante. Tous les épisodes n’avaient pas forcément été des réussites mais globalement la série racontait une histoire pertinente sur la difficulté d’être parent et la difficulté de faire face en tant que parents aux enfants des autres et à l’éducation qu’ils ont reçu (et qui n’est pas forcément celle que l’on a voulu leur inculquer). L’idée de la gifle n’aurait probablement pas autant d’impact en France où les châtiments corporels sont encore permis (même si le fait qu’un autre parent donne une gifle aurait très bien pu délivrer une histoire et une certaine forme de procès). Mais bon, The Slap n’est pas une série qui est faite pour la France. Mais le sujet est traité ici aux Etats-Unis, là où la même chose se passe qu’en Australie. La série utilise alors la ville de New York en décors naturels afin de mieux nous plonger dans l’histoire de ces personnages tous plus intéressants les uns que les autres. En apparence uniquement car tout le monde n’est pas intéressant, il y a même eu quelques épisodes un peu plus faibles que d’autres dans lesquels il manque peut-être un peu de surprises ou en tout cas d’impertinence. Quoi qu’il en soit, en termes de remake, The Slap est une petite réussite.

C’est rare que je parle d’un remake réussi mais pour le coup, celui-ci parvient à reprendre les atouts de la série originale, à y ajouter les ingrédients d’une adaptation américaine (une mise en scène américaine et élégante, un joli casting, etc.) et à mélanger le tout de façon assez judicieuse. Ce que j’ai dans un premier temps apprécié c’est la façon dont l’histoire parvient à nous donner l’impression que The Slap n’a pas chômé. Car le scénario est très pertinent et surtout très efficace. Notamment sur certaines histoires comme la dernière, celle de Richie. Même si la série a modifié quelques trucs par rapport à la série originale sur ce personnage, je trouve que globalement cet épisode conclu à merveille cette mini-série. Vous devez vous demander pourquoi j’ai pris le temps de regarder ce remake (et le temps que je prends de regarder d’autres remakes comme celui des Revenants ou encore plus tôt cette année celui de Broadchurch), c’est tout simplement car un remake PEUT être bon et c’est le cas de celui-ci. Dès le premier épisode, correct et sympathique comme tout, on sent que The Slap a une vraie ambition dans des décors qui collent parfaitement à l’idée qu’il y a derrière.

En bousculant l’histoire de tous ces personnages à cause d’une gifle, j’apprécie que The Slap ait conservé la structure de la série originale, en chapitres, sur chacun des personnages. On va donc nous offrir le point de vue de plusieurs personnages sur la gifle, de la mère à celui qui l’a donné en passant par un adolescent. Les points de vue sont tous très différents et l’influence que cette gifle a sur le cours de la vie de ces gens est tout de même un point impressionnant. The Slap creuse aussi d’autres aspects complètement différents et beaucoup plus pertinent. Je parle bien évidemment du fait d’être parent. Tous les parents n’ont pas forcément la même vision de la parentalité. NBC avait réussi à nous délivrer une très belle série (Parenthood) sur le sujet, nous donnant plusieurs visions du fait d’être parents et de la difficulté de l’être dans des circonstances toutes très différentes (famille monoparentale, famille nombreuse, etc.). C’est une série qui vient titiller aussi le fait qu’être parent est l’un des boulots les plus difficiles du monde. Car cette gifle permet aussi de confronter les points de vue et les avis sur le sujet. Est-ce une bonne idée que de gifler des enfants ? Peut-on en vouloir à Hector d’avoir été violent sur ce coup là compte tenu des causes (et donc des conséquences par la même occasion) ?

Je pense sincèrement que la façon dont est exploré le fait d’être parent dans The Slap (comme dans la série originale) est un point très intéressant. Le traitement est là aussi où cela diffère légèrement de la série originale dans le sens où en Australie il n’y a pas vraiment la même chose qu’aux Etats-Unis. Chacun apporte sa pierre à un édifice réellement pertinent. C’est en tout cas une série qui n’est pas toujours intelligente, pas toujours efficace, mais qui sait ce qu’elle veut et qui parvient à délivrer ce truc qu’elle voulait faire.

Note : 6/10. En bref, un remake réussi.