La peine de mort : le cas Hank Skinner

Publié le 25 mars 2010 par Etudiantendroit

Hank Skinner, Texas, Etats-Unis, le 24 mars 2010.

En 1993, la compagne et les deux fils de Hank Skinner sont retrouvés sauvagement assassinés. Hank sera le principal suspect et sera condamné à la peine de mort. La défense de Hank fera tout pour obtenir des analyses ADN afin de l’innocenter. En effet durant le crime il était très certainement dans un état comateux donc bien incapable de commettre de tels actes. Les autorités texanes ont toujours refusées qu’il utilise les tests ADN.

Le 24 mars 2010, après 15 ans d’attente dans les couloirs de la mort (death row), il doit être mis à mort devant entre autre sa famille et la famille des victimes. Moins d’une heure avant son exécution le téléphone sonne : la Cour suprême des Etats-Unis suspend la mise à mort.

En France la peine de mort fut abolie par la loi du 9 octobre 1981 portée par Robert BADINTER.

L’abolition est inscrite dans la Constitution à l’article 66-1 : « nul ne peut être condamné à la peine de mort ». 

Dans le Monde il y a eu, en 2008, au moins 5727 exécutions capitales, pratiquées par 26 pays (la Chine en comptabilise plus de 5000).

La peine de mort ne devrait plus exister.

Une société sauvage engendre la violence. La peine capitale n’est absolument pas dissuasive pour les délinquants.

Les auteurs des crimes punis de la peine de mort soit préméditent leur passage à l’acte, soit ignorent les conséquences de leurs actes.

De plus elle est l’expression même de l’arbitraire. Le juge ne se trompe pas, il exécute. Les procès en révision n’existent plus. Les condamnés innocents ne peuvent plus contester. Voltaire disait qu’il vaut mieux un coupable en liberté qu’un innocent en prison et a fortiori un innocent condamné à mort.

Les juges qui prononcent la peine de mort utilisent la même violence que ceux qu’ils condamnent. La justice n’est plus sereine, elle devient vengeance et cruauté.

Un monde sans exécution capitale ne serait qu’un monde meilleur.

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