Carlton, l'affaire dévoyée

Publié le 21 février 2015 par Melusine

Le procès pour proxénétisme aggravé d'un certain DSK se termine sans qu'aucune question pertinente ait été posée sur cette sordide "affaire du Carlton de Lille". Enquête incomplète ? Pressions politiques ? La Justice ne semble s'intéresser qu'au détail dérisoire de savoir si le nommé DSK savait ou non être en présence de prostituées. Aucun intérêt. On remarquera au passage que le fait qu'il ne les payait pas de sa poche ne prouve rien de la part d'un individu qui s'est vanté publiquement de ne pas avoir payé la demoiselle Nafissatou Diallo, pourtant traitée comme une prostituée. Quant aux prostituées véritables de l'affaire lilloise, elles étaient désignées comme de la marchandise dans les conversations des inculpés. "Marchandise", "matériel"... "coke en stock" !, ce n'est pas un terme dont on désigne une partenaire libertine, mais l'esclave ou le bétail. D'ailleurs, s'il s'était agi de libertinage, il les aurait contactées directement ses copines de débauche, sans passer par des intermédiaires. Mais la façon dont la Justice et les médias ont focalisé sur les pratiques sexuelles du vieux schnock sous viagra est suspecte, car l'important est ailleurs.

Ce Monsieur avait donc à son service de dévoués organisateurs de parties-fines, fournisseurs de "marchandises"... gratuitement. Gratis, vraiment ? La question, la seule qui importe, est de savoir ce que DSK a donné à Messieurs David Roquet, directeur d'une filiale du groupe de travaux publics Eiffage, et Fabrice Paszkowski, créateur et représentant de la société de matériel médical Viamédical, en échange des "prestations" si obligeamment fournies entre 2008 et 2011.

Pour mémoire, l'attribution inattendue à la société Eiffage du marché de construction du nouveau stade de football de Lille, alors que le projet concurrent de Bouygues était moins disant de 108 millions d'euros (tout de même !), a fait l'objet d'un recours devant le Tribunal administratif fin 2008 au motif que le contenu de l'appel d'offre a été modifié quelques jours avant le vote par la Communauté urbaine de Lille. La concurrence ne pouvait guère jouer dès lors que le nouvel appel au cahier des charges modifié n'avait reçu qu'une seule réponse (Eiffage)... La question ne méritait-elle pas d'être posée ?

www.metronews.fr/lille/eric-darques-cette-affaire-du-stade-mauroy-masque-une-eventuelle-corruption/mnfd!YCitMYEWMNAlA/

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