Transformers: Dark of the Moon

Par Ashtraygirl

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Transformers 3 est l'exemple type du blockbuster qui "livre ses comptes" sans craintes aucune, fier de justifier à travers une profusion d'effets spéciaux bluffants et de ballets pyrotechniques étourdissants un budget lui aussi fort impressionnant. Il est aussi de ces films dont on se demande si l'absence totale de l'humain face caméra aurait changé quoi que ce soit à la donne, tant tout ce qui ne touche pas aux "autobots" et autres "decepticons" relève de la gageure. A moins qu'il ne s'agisse là de second, voir de troisième degré, les dialogues et leurs déclamateurs sont si caricaturaux qu'ils en deviennent burlesques. Quant à l'utilité purement théorique de certains "personnages", la question ne se pose même pas: remplissage, remplissage. Le pitch est basique, le déroulement de l'histoire évoque un dessin animé des 90's. En clair, Transformers se résume à ses puissantes carrosseries mutantes qui luttent et s'entrechoquent tantôt pour s'emparer de notre planète (qu'en feraient-ils?), tantôt pour protéger l'humanité (ils se font bien c****). Dans cet imbroglio de tôle froissée, Shia LaBeouf se démène, assumant brillamment le rôle du looser de service tantôt hilarant, tantôt touchant, Frances McDormand amuse, John Malkovitch perd le nord, John Turturro fait ce qu'il peut, Patrick Dempsey tente de casser son image de BG, tandis que Josh Duhamel l'entretient. Quant à Rosie "Victoria's Secret", elle enchaîne (presque) comme une grande les cascades dans les décombres, portant, d'un plan à l'autre, tantôt des talons vertigineux, tantôt des ballerines à ras le sol, (presque) ni vu, ni connu.

Sorte de Battle for Los Angeles décomplexé et fun, le film ne vaut que pour le spectacle, dense et bourrin, qu'il livre avec efficacité. Un rêve de petit garçon sur grand écran en somme... un poil trop long quand même.

J'en garderais cependant le plan, d'un dépouillement splendide, où Sam regarde, au soleil couchant, la fusée qui vient d'exploser en plein vol... Superbe. Et d'une sobriété déconcertante.

*aiment quand ça pète, crache, explose, court circuite, fond, se disloque et j'en passe

*aiment les (grosses) voitures

*aiment les belles blondes

*aiment les robots

*aiment la démesure

*sont comme moi (bon courage pour avoir le détail de cette recommandation-ci)

*ont une tendance à l'épilepsie ou aux migraines tout bêtement: ça bouge dans tous les sens, à une vitesse folle par moment, et on ne sait plus vraiment où regarder... ni quoi regarder, en fait.