Montreuil : les Murs à pêches ont un besoin urgent de bénévoles

Publié le 11 avril 2015 par Blanchemanche
#Mursàpêches

Montreuil, impasse Gobétue, ce dimanche. Quelques bénévoles s’emploient à démolir un mur effondré afin qu’il soit reconstruit à l’identique cet été. Ces murs qui datent d’Henri IV servent de chaufferettes aux pêchers. (LP/C.S..)

«On ne va pas y arriver avant cet été, on n’est pas assez nombreux», s’inquiète Joseph Arancio devant l’ampleur du chantier. Sous ses yeux, un mur effondré qu’il faut démolir, en triant les pierres du plâtre pour le reconstruire à l’identique dans quelques mois. Début juillet, des bénévoles participeront à un chantier.

Encore faut-il que le terrain soit prêt et les matériaux triés... Bien que très motivés, les volontaires sont peu nombreux.«On va refaire du plâtre à partir de celui qu’on récupère», explique Rémy, graveur d’une vingtaine d’années. «L’idée de participer à une construction écolo me plaît bien», explique Anne-Claire, éducatrice venue de Paris, accroupie sous un pêcher en fleurs. C’est son collègue Patrick, lui aussi parisien, qui l’a convaincue de venir à Montreuil. «A l’origine je suis un campagnard !», explique ce père de famille qui déverse des brouettes de plâtre dans un enclos. Il a découvert les Murs à pêches lors d’une fête d’anniversaire à laquelle était invité son fils. La magie de ce petit jardin si particulier a opéré. Il y revient depuis plus de trois ans.Au bout de l’impasse Gobétue, on cultive autant la flore que l’Histoire. «Au XIXe siècle, Montreuil était la capitale française du pêcher», rappelle Jean Kuypers, qui a apporté des œufs de Pâques pour régaler les ouvriers du dimanche. C’est lui qui a classé le site, il y a dix ans, lorsqu’il était inspecteur général des Monuments historiques chargé des sites. Libéré de sesobligations, il est devenu membre de l’association. Et vient les dimanches ensoleillés, pour entretenir, aider. Même si cela lui coûte trois heures de transports en commun. «Ces murs, qui emmagasinent la chaleur, servent de chaufferettes aux pêchers. Ils sont construits avec du plâtre, du silex et des pierres, et ont une durée de vie d’environ 50 ans», explique Jean Kuypers, intarissable sur les variétés de fruit : la grosse mignonne, les tétons de Vénus, la noire de Montreuil... Il paraît qu’une pêche de 475 grammes avait été envoyée au Tsar de Russie. Mais sans murs, plus de pêchers.Renseignements par téléphone : 01.48.70.23.80 et 06.98.95.88.57. Sur internet : www.mursapeches.wordpress.com
Carole Sterlé | 05 Avril 2015,http://www.leparisien.fr/montreuil-93100/montreuil-les-murs-a-peches-ont-un-besoin-urgent-de-benevoles-05-04-2015-4667577.php#xtref=http%3A%2F%2Ft.co%2FLPyR6iDNAT