Uber : les clés du succès

Publié le 13 avril 2015 par Creads @creads

Au coeur d’une révolution économique, Uber la petite startup aujourd’hui valorisée à 40 milliards de dollars est pourtant née d’une idée simple. Retour sur ce mythe fondateur de l’économie à la demande et sur Travis Kalanick, son créateur controversé.

UBER en chiffres-clés :

  • Création de Uber en mars 2009
  • Décembre 2011 : lancement à Paris et avril 2013 à Lyon
  • CA : 1 milliard de dollars (2014)
  • Évaluation théorique : 40 milliards de dollars (2014)
  • Levée de fonds : 1.2 milliards de dollars (2014)
  • Présente dans 45 pays et dans 200 villes
  • Uber annonce doubler son chiffre d’affaires tous les 6 mois (source : interview au Wall Street Journal)

Le mythe fondateur

La légende urbaine veut que Uber ait été inventée en France, à Paris, alors que Travis Kalanick sortait d’une conférence et ne trouvait pas de taxi (il neigeait ce jour-là et aucune voiture ne circulait). Cet état de fait à alors mis en exergue une insatisfaction préexistante vis-à-vis des taxis. Et l’idée de Uber, une application mobile permettant de mettre en relation les clients et des chauffeurs privés, serait née.
On peut aussi lire que Uber aurait été inventé avec Garrett Camp –co-fondateur de la société Uber- lors de la conférence LeWeb en 2008 à Paris. Alors que Travis Kalanick venait parler de son succès entrepreneuriale, les deux amis auraient rêvé d’un service permettant de réserver un véhicule juste en cliquant sur un bouton.

Un business model basé sur l’économie de partage

Initialement, Travis et Garrett réfléchissaient à un modèle « classique » de business mais pas faute de moyen (ils n’avaient pas les capacités financières pour investir dans une flotte de voitures), les deux compères ont du innover. Et c’est ce qui les a amenés à ce business model « disruptif » (anglicisme signifiant « révolutionnaire ») où l’appli ne sert que d’intermédiaire en prélevant une commission de 20% sur chaque course. Ainsi, pour une entreprise réalisant 1 milliard de chiffre d’affaire, Uber emploie 2 000 salariés et fait travailler « des milliers » de chauffeurs. Il peut, de cette manière, proposer des tarifs compétitifs aux clients (Uber annonce un tarif 25 % plus bas que les taxis de San Francisco).

Travis Kalanick, rouleau compresseur de la création d’entreprise

A bientôt 40 ans, l’homme a l’habitude des situations conflictuelles. En 1998, il fonde Scour, un service d’échange de fichiers peer-to-peer qu’il est forcé de fermer après les attaques de l’industrie de l’entertainment américain pour violation du droit d’auteur.
Serial entrepreneur, il fonde Red Swoosh en 2001, un peu sur le même principe de Scour revendu depuis pour 19 millions de dollar.
Travis Kalanick n’a pas bonne presse, le fondateur est auréolé d’une image sulfureuse d’homme âpre, dur en affaire et même mysogine. Il faut dire qu’il ne mâche pas ses mots lorsqu’il déclare « détester le socialisme et la régulation » et appréhender l’entreprenariat comme une « destruction créatrice ».
Sans foi ni loi, l’homme fait coincider l’offre et la demande en bouleversant l’ordre établi et la régulation en place.

Après Uber ? UberRush, UberIceCream, UberHealth, UberPop, UberMovers

Travis Kalanick, ingénieur, passionné de mathématiques voit déjà plus loin qu’Uber. Il a déjà lancé une série de services, basés sur le même principe, pour diversifier son activité.
Il réfléchit également à développer les transports de personnes collectifs (en voiture), à tarif ultra concurrentiels.
Les deux pieds dans l’ère de l’informatique ubiquitaire, Travis et ses équipes seraient en train de réfléchir à une perception pré-sensorielle de vos envies. Demain, plus besoin de cliquer pour qu’un véhicule vienne vous chercher, il suffira d’y penser très fort.