Critiques Séries : Backstrom. Saison 1. Episodes 6 et 7.

Publié le 14 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Backstrom // Saison 1. Episodes 6 et 7. Ancient, Chinese, Secret / Enemy of My Enemies.


Difficile de rester objectif quand un épisode de Backstrom se déroule à Chinatown. J’ai toujours adoré les épisodes de séries policières, peu importe la ville dans laquelle se déroule la série, qui offrent des épisodes se déroulant à Chinatown. Surtout que « Ancient Chinese Secret » est plutôt pas mal comme épisode. C’est le premier épisode depuis le début de la saison qui m’ait réellement plu, car il exploite aussi la mythologie chinoise (toutes ces croyances en des psychics, etc.) offre alors la possibilité à la série de nous offrir un solide épisode. Surtout qu’au milieu de tout ça, Backstrom s’amuse et nous fait partager son amusement. Depuis le début de la saison j’ai un peu de mal avec Backstrom dans le sens où la série ne sait pas vraiment ce qu’elle veut être ou veut devenir par la suite. Cet épisode est peut-être la réponse à ce que la série cherche depuis le départ : une identité. Dans cet épisode on voit pour la première fois réellement ce qu’est cette série et surtout ce qu’elle veut nous offrir. Ce n’est pas qu’une série divertissante c’est aussi une série qui cherche à nous plonger au travers du regard de Backstrom, dans divers lieux, diverses idées, etc. Hart Hanson n’est pas l’homme le plus subtile au monde pour ce qui est de l’écriture de ses séries et cela peut très rapidement devenir lassant.

C’est d’ailleurs un problème que j’avais déjà soulevé avec The Finder, le spin off de Bones qui justement était intéressant au début et qui a rapidement sombré pour ne devenir que l’ombre de lui-même. Heureusement pour moi, Backstrom a très mal commencé et ne pouvait donc que rebondir par la suite. Cet épisode est cette occasion dont je rêvais. Toujours dans cette ambiance pluvieuse et poisseuse, la série nous plonge au coeur d’une affaire qui se prend au sérieux mais qui sait aussi quand est-ce qu’il faut déconner un peu plus. Les diseurs de bonne aventure c’est quelque chose que l’on connaît et que les séries policières exploitent très souvent car c’est souvent une bonne idée. Si l’on ne peut pas dire que Backstrom fasse dans la série subtile, je dois avouer que j’apprécie avant tout ce qu’ils font à côté. Rainn Wilson semble à côté de ça prendre peut-être un peu plus de plaisir à incarner ce personnage légèrement cabossé. Les blessures et problèmes de Backstrom ne sont toujours pas ce que la série fait de mieux non plus, surtout que dans cet épisode ce n’est pas suffisamment mis en avant pour que l’on ait envie de chercher plus et de comprendre ce qui se casse derrière ce héros dont on ne sait finalement pas grand chose.

Dans « Enemy of My Ennemies », les choses sont un peu moins passionnantes. C’est là aussi que Backstrom montre parfois ses limites. L’affaire de la semaine nous raconte une histoire d’éco-terrorisme en filigrane mais qui est tellement mal exploitée que j’ai eu un peu de peine pour les scénaristes qui se sont occupés de cette histoire. L’éco-terrorisme est aussi quelque chose que beaucoup de séries policières (dont Bones) ont déjà exploité. C’est un filon qui pourtant colle plutôt bien au côté un peu rustre de notre héros. Je l’imagine bien être écolo et critiquer tous les gens qui ne font pas le tri sélectif. Je ne sais pas pourquoi mais c’est le genre d’image qui colle parfaitement à l’image de Rainn Wilson dans cette série. Pour en revenir à l’épisode, l’enquête évolue de façon très classique même si elle tente d’intégrer plusieurs choses et surtout de développer un peu plus la place de John Almond. Dennis Haysbert (24, The Unit) reste quelqu’un qui a un certain charisme qui s’impose tout de suite sauf que l’on ne peut pas dire que Backstrom l’exploite de la meilleure façon qu’il soit. Cela reste un personnage que l’on apprend à connaître dans ces deux épisodes. C’est une occasion de bousculer un peu la dynamique que l’on connaît déjà afin de faire des choses complètement différentes.

Cet épisode ne change pas grand chose à la mécanique de la série et ne nous offre pas non plus grand chose de nouveau mais pourquoi pas. Cela reste après tout une proposition parmi tant d’autres et ce n’est pas plus mal comme ça. Finalement, Backstrom reste une série que j’ai toujours autant de mal à cerner. D’un côté elle tente quelque chose et nous offre une histoire complètement différente de celle que j’aurais imaginé dans cette série et d’un autre côté les choses sont faites de façon assez judicieuses.

Note : 6/10 et 4/10. En bref, deux épisodes très différents.