Storytelling médical

Publié le 15 avril 2015 par Dangelsteph

Le storytelling s’applique à plein de domaines différents avec succès.

L’un des secteurs qui a le plus à en bénéficier est très certainement la médecine, la prise de parole des médecins étant traditionnellement très critiquée.

Mais cela ne fonctionne pas seulement dans un sens. Ce n’est pas seulement ce que les praticiens disent à leurs patients qui pose problème, c’est aussi leur écoute. Si la première question qu’ils posent aux personnes qui viennent les voie est “Pourquoi êtes-vous là ?”, la réponse leur importe assez peu. Vous avez certainement déjà eu vous-même l’impression que lorsque vous lui répondiez, votre docteur vous montrait tous les signes qu’il était persuadé de perdre son temps. C’est comme s’ils pensaient que cela ne faisait que retarder le moment d’aller au fond des choses dans leur diagnostic.

Des études ont été réalisées : elles montrent que le temps moyen au bout duquel ils interrompent le patient qui leur décrit ses symptômes (donc leur histoire) est de 18 secondes. Ils sont alors déjà sûrs de leur diagnostic, et les études montrent que dans 80% des cas, ils ont raison. Belle performance !

A part pour les 20% restants… D’autant qu’il semblerait qu’un effet d’ancrage du mauvais diagnostic dans l’esprit du médecin se produise. 

A quoi ressemblent pour autant les histoires de malades ?

D’autres biais affectent le jugement médical : les stéréotypes. Toujours d’après des études, l’apparence ou les traits de caractère des patients -c’est aussi leur histoire- a une influence sur le diagnostic. Une jeune femme victime d’une crise cardiaque a 7 fois plus de risques d’être renvoyée chez elle du fait d’une erreur d’appréciation qu’une personne plus âgée.

Face à cela, pas de recette miracle, mais des questions à poser, et des réponses-histoires à écouter.