Poezibao a reçu, n°40 (dimanche 1er juin 2008)

Par Florence Trocmé

Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs.

Parmi les livres récemment reçus par Poezibao :
Véronique Pittolo,
Hélène mode d’emploi
Max Rouquette, Poèmas de prose, poèmes en prose
La revue Dans La lune, n° 12
La revue Résonance Générale, n° 2
Rabindranath Tagore, l’écrin vert
Olivier Apert, crises, vers & Crises, exit
Michel Collot, De chair et d’air
Jean-Baptiste Baronian, Verlaine
Stefanu Cesari, Forme animale, A lingua lla bestia
Julien Bosc, je n’ai pas le droit d’en parler

Véronique Pittolo
Hélène mode d’emploi
Al Dante, 2008
13 €
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Faut-il maintenant recenser les éléments qui suscitent le désir ?
Le jeu du caché-montré ?
Se bercer d’illusions longtemps ?

« Si dans Hélène il y a hell et laine, c’est que l’enfer est doux. Selon certains chercheurs, elle n’est qu’une éraflure sur une poterie grecque. Cependant les immortelles ne peuvent être esquintées ni vieillies.
Pour la plupart des gens, une femme qui part sans dire pourquoi est toujours suspecte.
Amoureuse de deux hommes à la fois, d’accord, mais est-ce possible de plaider l’innocence ensuite ?
Hélène, Paris, Ménélas, que sait-on ? Que croit-on savoir à leur sujet ? Dans cette fiction démontée, dépliée et repliée autrement, on entend la parole d’un metteur en scène qui livre à son assistant un mode d’emploi du mythe, à travers quelques icônes contemporaines : le Séducteur, l’Homme quitté, la Plus Belle Femme du monde, la Femme qui s’en va... »
(4ème de couverture)

Max Rouquette
Poèmas de prose, poèmes en prose
Traduction de Philippe Gardy et Jean-Guilhem Rouquette, édition bilingue occitan/français
Federop, 2008
15 €
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Écrits pour la plupart entre 200 et 2005 (date de la mort de Max Rouquette), ces Poèmes en prose commencent presque toujours comme des notes jetées sur le papier, mais ils se transforment aussitôt en tableaux vertigineux, dont les perspectives, à peine suggérées, ouvrent grand sur les mystères et les enchantements d’un monde dont on ne soupçonnait guère l’existence et plus encore la présence, invisible, mais bien réelle, à nos côtés. Rouquette, comme dans le reste de son œuvre, est ici un incomparable déchiffreur
Philippe Gardy, 4ème de couverture

La revue Dans La lune, n° 12
prix au numéro, 5 €, abonnement 4 numéros, 16 €
Centre de création pour l’enfance, 8, rue Kléber, 51430 Tinqueux
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Réunis autour de Valérie Rouzeau, six poètes et un artiste ont pensé, inventé, construit ce nouveau numéro pour transmettre aux enfants comme aux plus grands le goût des mots, le goût de la poésie d’aujourd’hui et celui des images. Au sommaire de ce numéro 12 : Eric Sautou et Christian Garaud, Sabine Macher, Bernard Bretonnière, Christophe Lamiot-Enos, Jacques Demarcq. L’artiste invité, Nicolas Boulard.
Site de la revue

La revue Résonance Générale, n° 2
Cahiers pour la poétique
Le numéro, 15 €, abonnement 3 numéros, 40 €
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« Ce sera que j’entends dans le silence ce que le silence ne dit pas. « Quelle mouche t’a piqué ? » disait ma mère qu’elle soit ou non contente. Elle aime dire ça, comme moi j’aime crier quand j’apprends un poème par cœur ou seulement un vers :
« 
Las ! Où est maintenant ce mépris de fortune ? et je continue Où est ce cœur vainqueur... » et j’ai quatorze ans, je marche tout seul dans les rues de Toul. Est-ce moi que je cherche . « Où est ce cœur vainqueur... » Ce cœur vainqueur ! Je hurle muet ce que je suis seul à entendre dans le silence. Mariette habite ici, et là-bas Geneviève près de chez Nicole. Ce cœur vainqueur... J’entends tellement de choses dans ce que personne ne peut entendre de ce qui hurle en moi. Je suis tout seul. J’ai quatorze ans. Je suis un mort qui hurle, avec un cœur qui se multiplie par vingt. »
Bernard Vargaftig, p. 13

Au sommaire de ce numéro, Bernard Vargaftig, Serge Martin, Ben-Ami Koller, Philippe Païni, Laurent Mourey, Ménaché et Grégoire Zibell, Jean-François Savang, Saleh Diab, Isabelle Maunet

 

Rabindranath Tagore
L’Écrin vert
collection Connaissance de l’Orient, Gallimard, 2008
Traduit du bengali, présenté et annoté par Saraju Gita Banerjee
160 p., 16,50 €
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Au bout du chemin le jour s’éteint,
l’heure du chant se meurt que voici –
que te reste-t-il pour passer la nuit ?
(p. 66)

En Inde, on l’a nommé visva-kavi, poète du monde. De l’œuvre littéraire de R. Tagore (1861-1941), seule une fraction a été traduite à ce jour et la plupart du temps à partir de traductions anglaises. Dans L’Écrin vert ont été réunis des poèmes choisis dans trois recueils, Allée (bîthikâ), Bourgeons (patratupa) et Shyâmali. Composés dans la dernière décennie de sa vie, ils sont traduits ici pour la première fois du texte bengali.

Olivier Apert
crises, vers & crises, exit
La Porte, 2008
La porte, Poésie, Art, littérature, 6 numéros, 18 €
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autorittratoselfportrait, à l’œil-de-bœuf – toujours
                                                                 mais
crevé comme un chien andalou : mort pour*
satisfaites les voix du spectateur sont impénétables : dieu merci
* ici, on complètera selon : le poème, la poésie, la coupe, le vers, le ryhtme pardon rhuthmos, la scansion, le sens. etc.

 

 

 

Michel Collot
De chair et d’air
La lettre volée, 2008
14 €
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A quelle alliance devons-nous
          d’être jusqu’aux replis
les plus secrets de notre chair
           irrigués d’air

Jean-Baptiste Baronian
Verlaine
folio biographies n° 40, 224 p., 6,80 €
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Dans la collection biographies de folio, Jean-Baptiste Baronian consacre un livre à Verlaine (après avoir écrit le Charles Baudelaire de la même collection)

 

 

 

Stefanu Cesari
Forme animale, A lingua lla bestia
A fior di Carta, 2008
12 €
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In a cannedda, a parola aspetta a so ora, aspetta a so noti.
Dams la gorge, la parole attend son heure, attend sa nuit

 

Poète corse, Stefanu Cesari a créé une revue en ligne, Gattivi Ochja.

Julien Bosc
je n’ai pas le droit d’en parler
Atelier de la Feugraie, 2008
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Mais le jour, qu’a-t-il fait du jour ?
La nuit, qu’a-t-elle fait de la nuit ?
Le sable, qu’a-t-il fait du sable ?
L’effacement ou la trace ?
Le ciment ou la chaux ?
Le verbe ou l’oubli ?
Et le caillou, qu’a-t-il fait de l’eau du ruisseau ?
(p. 36)

Poezibao a décidé de soutenir l’initiative de Place des Libraires et donne donc aussi souvent que possible, pour chaque livre, un lien vers le site de ce réseau de libraires indépendants qui tentent d’exister en face des géants de la distribution de livres en ligne.