La Yegros - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles - le 20 avril 2015

Publié le 20 avril 2015 par Concerts-Review

Initialement prévu en formule box, le concert de La Yegros est déplacé au Club.

Bizarre, lors de ses derniers passages en nos humides contrées ( l'AB déjà et Esperanzah) Mariana Yegros avait conquis l'audience avec sa cumbia digitale savoureuse et dynamique, on pouvait espérer un public plus nombreux.

Pas de support, avec JP et l'ineffable Pipou, le roi du bongo ( remember 'Que tal America'), on se colle frontstage en attendant l'heure du kick off ( 20:30').

Trois Argentins, barbus, se pointent, on suppose qu'il s'agit de Nicolas De Luca (accordion), Gabriel Eduardo Ostertag ( percussions, programming) et David Demian Martinez (guitar), le trio lance une cumbia enjouée, 'Animalitos', ils sont bien vite rejoints par la petite et mince Mariana Yegros aux fringues bariolées, agrémentées d'une cape multicolore en plumes de perroquets, de lunettes de soleil achetées pour 2€ chez Wibra, et d'autres accessoires loufoques.

JP est déjà amoureux, cette nana est stupéfiante et le mix proposé a tôt fait d'inviter le public à se trémousser sensuellement.

Je suis très contente d'être ici, merci beaucoup, pimenté d'un accent délicieusement exotique, précède l'électrique et carnavalesque 'Carnabailito', l'ambiance est déjà montée de plusieurs crans.

Tu dis, Pipou?

Elle est pas mal, ah, t'as dit, elle est animale, elle n'est, en tout cas, pas banale!

Une flûte pour Nicolas, 'Perdida' sur fond Cordillères des Andes, La Yegros suggère: on va sauter!

Sur scène, ça déménage sauvage, en bas pareil, même l'hémiplégique dans sa chaise roulante frétille comme un goujon hameçonné.

Cumbia ou chamamé combinés à l'électro ou au dancehall sound, ce cocktail peut choquer les puristes mais pas les clients du Club, l'énergie déployée sur scène est bigrement communicative.

Un nouveau brin de folklore futuriste pendant le sensuel et nonchalant, 'Illuminada', a nice Argentinian wave on stage.

' Cariño ' baigne dans un substrat arabisant propice à la transe, le petit côté Skip and Die séduit les masses.

Virage romantique, " vous pouvez vous aimer selon vos affinités ", t'es entouré de pas rasés, tu t'abstiens, 'Vagar'.

Le show se poursuit dans la joie et, non pas la négresse, Pipou, l'allégresse, 'Arde' et ' Alegria'.

En Amérique latine l'habitude veut qu'on se laisse aller, voici un de nos premiers tubes 'Viene de Mi', qui mélange subtilement cumbia et hip hop.

Accélération soudaine avec 'Magnetismo', les parallèles que certains tirent avec la Mano Negra ne sont pas débiles, la guitare funky du sieur Martinez ensorcelle.

Pas de repos pour les braves, 'Sueñitos' incite les fesses à se tortiller davantage tandis que le tourmenté 'Atormentada' joue une carte aux accents rock avec les riffs de guitare musclés du spartiate David.

Le sautillant 'Dejate llevar ' est originaire du Nord de l'Argentine, la compagnie passant à l'optical center spécialisé en lunettes de soleil branchées avant d'attaquer le dancetrack attention les yeux, 'Frágil' suivi par la ultima cancion, 'Solo', tous les barbus aux percussions, la chica raclant un idiophone en mesure.

Il est 21:45', ils s'éclipsent!

Oltra, oltra, oltra rugit l'AB.

Bis:

'Chicha Roja' une cumbia/rap achevée dans le public, précède l'ethnique et sulfureux 'El Bendito'.

Seconde sortie.

Un coup d'oeil à la playlist, elle mentionne encore un titre.

Après un passage de 65 secondes backstage, La Yegros and co rappliquent pour achever la fiesta latina par 'Trocitos de Madera' au groove infernal.

Le 'Arde' tour s'achève le 22 avril à Karlsruhe!

Photos JP DANIELS - Concert Monkey