Signataires : Ludovic Escoubas (Prof. des Universités), AbdelilahSlaoui (DR CNRS), Jean-François Guillemoles (DR CNRS), Christian Seassal (DR CNRS), Elisabeth Chassaing (DR CNRS), Stéphane Collin (CR CNRS), Jean-Paul Kleider (DR CNRS), Pere Roca i Cabarrocas (DR CNRS), NegarNaghavi (CR CNRS), Arnaud Etcheberry (DR CNRS), Mustapha Lemiti (Prof. des Universités), Jean-Louis Lazzari (CR CNRS), Jean-Jacques Simon (MCF)Il y a quelques jours a été annoncée la mise en cessation d’activité de la société Nexcis avec une fermeture définitive possible au 31 juillet. Cette annonce secoue profondément la communauté scientifique française engagée depuis des années dans la recherche photovoltaïque afin d’améliorer en permanence les performances des cellules solaires et promouvoir l’innovation industrielle.
Tribune de chercheurs français du Photovoltaïque « Pourquoi il faut sauver Nexcis, leader de l’innovation dans l’énergie photovoltaïque en France ? »
Publié le 22 avril 2015 par Blanchemanche
#Photovoltaïque #Nexcis #Transitionénergétique
Signataires : Ludovic Escoubas (Prof. des Universités), AbdelilahSlaoui (DR CNRS), Jean-François Guillemoles (DR CNRS), Christian Seassal (DR CNRS), Elisabeth Chassaing (DR CNRS), Stéphane Collin (CR CNRS), Jean-Paul Kleider (DR CNRS), Pere Roca i Cabarrocas (DR CNRS), NegarNaghavi (CR CNRS), Arnaud Etcheberry (DR CNRS), Mustapha Lemiti (Prof. des Universités), Jean-Louis Lazzari (CR CNRS), Jean-Jacques Simon (MCF)Il y a quelques jours a été annoncée la mise en cessation d’activité de la société Nexcis avec une fermeture définitive possible au 31 juillet. Cette annonce secoue profondément la communauté scientifique française engagée depuis des années dans la recherche photovoltaïque afin d’améliorer en permanence les performances des cellules solaires et promouvoir l’innovation industrielle. Nexcis est justement issue de travaux originaux menés depuis les années 90 dans les laboratoires français du CNRS, d’écoles d’ingénieurs et d’universités, motivés par les recherches de rupture sur les filières photovoltaïques en couches minces. C’est un long cheminement, également soutenu par l’Union Européenne, l’ADEME, l’ANR, qui a vu progressivement ces recherches se consolider sur le plan industriel - avec la création d’abord de l’IRDEP, en association entre EDF, le CNRS et Chimie Paris Tech- qui a débouché sur la création en 2009 de la start up Nexcis. Cette phase de développement industriel a permis également la consolidation d’une relation étroite avec les laboratoires de recherche permettant d’être en continu à la pointe de l’innovation dans ce domaine très compétitif. En six ans, avec le soutien constant d’EDF, les résultats de Nexcis sur le plan des performances photovoltaïques ont été remarquables, débouchant sur la mise au point d’une technologie originale de fabrication de modules, au meilleur niveau international. Ces résultats, reconnus internationalement par la communauté scientifique, ont également été salués de toutes parts en France comme exemplaires de l’association recherche académique-industrie pour promouvoir l’innovation industrielle dans notre pays. Tout semblait donc réuni pour qu’une nouvelle étape d’industrialisation se mette en place afin de pouvoir commencer à tirer les fruits de cette réussite. La situation actuelle de Nexcis prouve que cette marche est particulièrement difficile à franchir, et ce n’est pas pour rien que cette étape est généralement appelée « la vallée de la mort » dans le processus d’innovation industrielle.Les raisons qui ont amené à cette situation sont connues et objectives. Il ne s’agit pas pour nous de les balayer d’un revers de main ; elles sont économiques, et nous les comprenons. A la base il y a la réalité d’un phénomène de consolidation de l’industrie photovoltaïque en cours au niveau mondial. Celui-ci a entraîné une crise industrielle sans précédents partout dans le monde, en particulier en Europe et en France, qui a touché de nombreux acteurs ne pouvant faire face à la concurrence du marché. Nexcis est maintenant rattrapée par ce tourbillon au moment où elle voulait effectuer sa mue industrielle, et cela peut conduire à sa disparition. Nous avons cependant le devoir d’explorer, avant qu’il ne soit trop tard, toutes les solutions susceptibles de préserver les acquis uniques portés par Nexcis dans le domaine du photovoltaïque en France.Nous pensons que, dans le contexte de retournement de l’industrie photovoltaïque au niveau mondial, qui est en plein essor, et les enjeux liés à la transition énergétique, la fermeture de Nexcis n’est pas inéluctable et que la situation actuelle peut déboucher sur de nouvelles opportunités de déploiement industriel (exemple du BIPV), compte tenu de sa pertinence technologique, de son caractère fortement innovant, et de la qualité de ses équipes. La disparition de Nexcis signifierait aussi la perte d’un démonstrateur préindustriel des technologies couches minces qui est un maillon essentiel pour transférer rapidement les résultats de R&D vers des produits innovants.Nous demandons donc à ce que toutes les pistes soient explorées pour permettre une reprise de l’activité de Nexcis. Celle-ci peut compter sur le soutien de la communauté scientifique française pour l’accompagner également dans cette nouvelle phase.Contact : ludovic.escoubas@univ-amu.fr
Signataires : Ludovic Escoubas (Prof. des Universités), AbdelilahSlaoui (DR CNRS), Jean-François Guillemoles (DR CNRS), Christian Seassal (DR CNRS), Elisabeth Chassaing (DR CNRS), Stéphane Collin (CR CNRS), Jean-Paul Kleider (DR CNRS), Pere Roca i Cabarrocas (DR CNRS), NegarNaghavi (CR CNRS), Arnaud Etcheberry (DR CNRS), Mustapha Lemiti (Prof. des Universités), Jean-Louis Lazzari (CR CNRS), Jean-Jacques Simon (MCF)Il y a quelques jours a été annoncée la mise en cessation d’activité de la société Nexcis avec une fermeture définitive possible au 31 juillet. Cette annonce secoue profondément la communauté scientifique française engagée depuis des années dans la recherche photovoltaïque afin d’améliorer en permanence les performances des cellules solaires et promouvoir l’innovation industrielle.