« Tiger House » de Liza Klaussmann

Publié le 27 avril 2015 par Seb322 @nordbretagne
Ce roman est avant tout une atmosphère.
 
Pesante, lourde et délétère, un peu à la manière des romans noirs des années 40. Racontée à plusieurs voix et sur plusieurs décennies (1945-1969), l'histoire de cette famille est habilement tricotée.
 
Au sortir de la guerre, Nick et Helena, les cousines, se séparent : l'une va vers Hollywood et un mari, l'autre, après une brève expérience en Floride, reviendra sur les terres de leur enfance, l'ile de Martha's Vineyard dans le Massachussets.
 
Elles se retrouvent finalement avec époux et enfants. Daisy et Ed font plutôt office de paquet encombrant. L'instinct maternel n'étouffe pas les cousines.  
La grande maison bourgeoise, Tiger House, va à nouveau résonner du tintement des glaçons, de musique jazz, d'un peu de légéreté estivale malgré la touffeur ambiante. 
 
En apparence, juste en apparence la légéreté, car ici chacun vit une existence en marge de celle des autres. On se regarde du coin de l'oeil, on se méfie, on compose, on propose le visage que l'on pense devoir offrir. Un tragique événement sur la très chic petite ile va venir secouer la communauté.
 
Les petits secrets, les gros mensonges, les vices et les manies, l'auteur tisse adroitement un canevas de relations complexes. Le jeu subtil des personnalités, l'élégance de l 'écriture et la finesse des descriptions donne au récit un ton très vivant.
S'il est vrai qu'on pense indéniablement à un roman noir on visualise également très clairement un tableau de David Hockney. Très réussi ! 


Pratique.
« Tiger House » de Liza Klaussmann aux éditions JC Lattès. 

Toutes les chroniques d'Anne Bersac sont sur nordbretagne.fr mais aussi sur son blog, http://abcdlivres.blog4ever.com     Ce roman est avant tout une atmosphère.
 
Pesante, lourde et délétère, un peu à la manière des romans noirs des années 40. Racontée à plusieurs voix et sur plusieurs décennies (1945-1969), l'histoire de cette famille est habilement tricotée.
 
Au sortir de la guerre, Nick et Helena, les cousines, se séparent : l'une va vers Hollywood et un mari, l'autre, après une brève expérience en Floride, reviendra sur les terres de leur enfance, l'ile de Martha's Vineyard dans le Massachussets.
 
Elles se retrouvent finalement avec époux et enfants. Daisy et Ed font plutôt office de paquet encombrant. L'instinct maternel n'étouffe pas les cousines.  
La grande maison bourgeoise, Tiger House, va à nouveau résonner du tintement des glaçons, de musique jazz, d'un peu de légéreté estivale malgré la touffeur ambiante. 
 
En apparence, juste en apparence la légéreté, car ici chacun vit une existence en marge de celle des autres. On se regarde du coin de l'oeil, on se méfie, on compose, on propose le visage que l'on pense devoir offrir. Un tragique événement sur la très chic petite ile va venir secouer la communauté.
 
Les petits secrets, les gros mensonges, les vices et les manies, l'auteur tisse adroitement un canevas de relations complexes. Le jeu subtil des personnalités, l'élégance de l 'écriture et la finesse des descriptions donne au récit un ton très vivant.
S'il est vrai qu'on pense indéniablement à un roman noir on visualise également très clairement un tableau de David Hockney. Très réussi ! 


Pratique.
« Tiger House » de Liza Klaussmann aux éditions JC Lattès. 

Toutes les chroniques d'Anne Bersac sont sur nordbretagne.fr mais aussi sur son blog, http://abcdlivres.blog4ever.com