La BD est Charlie ****

Publié le 29 avril 2015 par Philisine Cave


Alex Rakham

C'est très émouvant d'ouvrir ce recueil d'instantanés dessinés. 
On y décèle l'émotion propre à chacun : certains en perdent l'inspiration, tourmentés par le choc passé (Pascal Jousselin, Aude Massot, Obion), d'autres y parlent des manifestations populaires (Aré, Gabs), il y en qui rappellent que dessiner s'avère dangereux (Diego Aranega, Christophe Chabouté, Fabrice Erre, Jérôme Jouffray, Rudy Spiessert) , que Wolinski aimait les femmes (Virginie Augustin, Clément Baloup, Frédéric Bihel, Eric Maltraite, Milo Manara), que Cabu représentait le dernier spécimen de la coupe au bol (Fred Besson, David Gilson, Lucile Gomez et Wilfrid Lupano), que la France est multiple et diverse - et c'est ce qui constitue son premier trésor - (Olivier Balez). 
Il y en a qui montrent un magnifique trait de plume tout en poésie et en délicatesse (Denis Bajram, Rebecca Dautremer, Kabuki, Alain Kokor, Guillem March, Nob, Mathieu Reynès), il y en a qui revendiquent la caricature et donnent le ton à l'image des disparus du 7 janvier (Allan Barte, Roger Brunel, Al Coutelis, Roger Crumb, Etienne Davodeau, Paolo Mottura).
Il y a des crayons, des crayons et encore des crayons (Didier Cassegrain, Catel, Alessandro Barbucci, Jacques Azam, Lucile Clerc, Marcel de la Gare, Gipi, Eric Giriat, Jean-Marc Mathis, Teresa Radice et Stefano Turconi, François Ravard), il y a l'espoir et la révolte (Mathilde Domecq, Mix et Remix), il y a l'humour (Juan, Kichka, Étienne Lécroart, Louison, David Pope, Nicolas Poupon, Zep) et il y a leurs visages (Eugénie Lavenant).
Vendu au profit des familles des victimes des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015.