Pos Eso, stop motion andalouse

Publié le 01 mai 2015 par Jebeurrematartine @jbmtleblog

Anima Présentation : « Depuis la mort de son toréador de mari, Trini, célèbre danseuse de flamenco, sombre dans la dépression. Les phénomènes surnaturels qui frappent son fils n’arrangent pas les choses. Après avoir consulté en vain docteurs et psychiatres, Trini se tourne vers le Père Lenin, en pleine crise existentielle. Un film en patamod jubilatoire, entre L’Exorciste, Hellraiser et Le Cinquième Élément. »

 

Cette séance a été introduite par le réalisateur Sam (pseudonyme de Samuel Orti Marti) en personne. Présent depuis 10 ans sur le festival avec essentiellement des court-métrages – qualifiés de « trash » – il a manifesté son excitation à l’idée de présenter pour la première fois son premier long-métrage hors du territoire espagnol. Une fois encore aficionado de la plastiline en stop-motion, il l’a combinée à de nouveaux médiums, et notamment à de modélisation 3D pour ce tout nouveau projet, haut en couleurs.

Le film est ce qu’on pourrait qualifier de « on-ne-peut-plus-espagnol ». Les personnages sont volontairement archétypiques : une danseuse de flamenco, veuve d’ un toréador, est rejointe par un prêtre. Ensemble, ils vont devoir affronter les forces obscures et infernales de Satan, dans un duel endiablé… et pour le moins comique.

Donner une épaisseur à des caractères souvent effacés derrière les clichés que nous en avons est une chose rare, et riche. Dotés d’attributs, les voilà soudain à explorer leurs capacités, si ce n’est, à s’en faire des super-pouvoirs. Hybride, cet univers combine autant d’éléments de culture hispanique que mondiale, savante, littéraire ou plus populaire et folklorique, dans un joyeux pot-pourri de références cinématographiques cultissimes.

Interdit au moins de 16 ans, le film fait preuve d’un traitement particulièrement ignoble de la plastilline, qui rejoue avec un certain génie des effets spéciaux de Série B, qui font beaucoup rire et permettent d’entrer dans un scénario aussi facilement que de rire de son absurdité. L’intelligence de cette humour et le grand spectacle qu’il met en scène m’ont procurée les sensations d’un vrai bon moment.


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