Tabac : La liste des pathologies s’allonge

Publié le 05 mai 2015 par Antoinemoulin @medecinsurinter

Tout le monde sait que le tabac peut avoir des impacts néfastes sur la santé notamment sur le fonctionnement des organes vitaux du corps humain. Si on se penche réellement sur les pathologies liées à la cigarette, la liste est longue. Aussi, les fumeurs devront penser sérieusement à suivre une cure de désintoxication sérieuse.

Un rapport américain publié au mois de janvier 2014 mettait en évidence les maladies graves occasionnées par le tabagisme. A priori, il n’y a pas que le cancer du poumon. La cigarette, ou plutôt la toxine contenue dans la cigarette, cause d’énormes dégâts sur l’ensemble des organes. En premier lieu, le tabac peut endommager le cerveau et causer divers troubles sévères incluant des maux de tête, des vertiges, des tremblements, des problèmes de mémoire, des troubles artériels se manifestant au niveau du cerveau ainsi que de la paralysie. Fumer est aussi à l’origine de la voix rauque, des dents qui jaunissent, de la brûlure des lèvres, de la langue et de la bouche, de la perte du goût ainsi que d’un risque accru de cancer.

Le tabac nuit également à l’appareil respiratoire et au système digestif. Le risque d’ulcères de l’estomac et d’irritations de l’œsophage est ainsi optimal chez les fumeurs. Puisque la vessie et les reins de ces derniers sont en contact permanent avec les produits toxiques présents dans les cigarettes, ces organes sont donc exposés à des cancers. Pour finir, le tabac détériore aussi la circulation sanguine au niveau des membres inférieurs et engendre des maladies graves comme de l’artérite. Les troubles peuvent avoir des complications délicates ce qui entraine l’amputation des jambes.

Sevrage comme solution idéale

Deux grandes études réalisées par des scientifiques américains et australiens confirment que la cigarette peut causer 52 maladies mortelles incluant les insuffisances rénales, l’ischémie intestinale, l’hypertension ainsi que les cancers de la prostate et du sein. Un rapport établi à partir de ces deux analyses révèle même une réalité plutôt effrayante. D’après ce bilan, deux fumeurs réguliers sur trois décèdent suite aux effets du tabagisme sur leurs organes. Cependant, rien n’est encore perdu. En effet, les fumeurs peuvent encore changer la donne avec un peu de volonté. Il leur suffit d’entamer le plus tôt possible un sevrage sérieux. Selon Catherine Hill, épidémiologiste à l’institut Gustave-Roussy de Paris, arrêter de fumer à 40 augmente l’espérance de vie de 7 ans. Par contre, un sevrage réussi à 50 ans est synonyme de 4 ans de vie de plus.

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