Agriculture : l'Ile Maurice sera de plus en plus bio !

Publié le 07 mai 2015 par Bioaddict @bioaddict
Le ministre mauricien de l'Agro-industrie et de la sécurité alimentaire, Mahen Seeruttun, a annoncé début mai un plan d'action pour développer l'agriculture biologique avec un objectif de production de 50% de fruits et légumes bio d'ici 2020. "Nous voulons que les agriculteurs se tournent progressivement vers le bio, favorable pour l'environnement, l'économie et la biodiversité " a-t-il déclaré.

A l'occasion du lancement d'un véhicule réfrigéré qui permettra à l'association Le Vélo Vert de livrer des fruits et légumes bio en direct des petits producteurs aux Mauriciens, le ministre mauricien de l'Agro-industrie et de la sécurité alimentaire Mahen Seeruttun s'est exprimé sur sa volonté de voir se développer l'agriculture bio locale sur l'île.

Le ministre a tout d'abord félicité l'association : " Je suis ravi de constater que votre association, qui gère une ferme agricole, s'intéresse de près à l'avenir de l'agriculture biologique, un concept progressiste. Vous faites déjà un travail remarquable sur le terrain. Votre contribution au futur de ce secteur est donc essentielle ", rapporte le journal indépendant Le Mauricien.

Rappelant les bons chiffres de l'agriculture biologique sans cesse en progrès dans le monde, et soulignant la progression de la demande en aliments sains produits localement, Mahen Seeruttun a ajouté : "Nous voulons que les agriculteurs se tournent progressivement vers le bio, favorable pour l'environnement, l'économie et la biodiversité, d'où notre décision de créer des conditions pour le développement de l'agriculture bio ". Le gouvernement mauricien souhaite en effet atteindre une production 50% de fruits et de légumes bio d'ici 2020.

Mahen Seeruttun, qui estime que l'agriculture bio est un secteur d'avenir, souhaite que ce mode de production et de consommation " gagne toute la population. " Il a précisé : " Pour ce faire, nous allons introduire de nouvelles normes de production afin d'améliorer la qualité des fruits et légumes pour le marché local et l'exportation. La certification verte sera également établie pour ces produits ".

Souhaitant protéger la santé des consommateurs mais également l'environnement, le ministre a expliqué : " Il arrive un moment où, trop fatiguée, la terre refuse de donner ou produit mal. Les produits chimiques épuisent les sols, les rendent malades et les empêchent de se régénérer. C'est pour cette raison que nous voulons que les engrais chimiques et autres pesticides soient remplacés par le fumier, du compost exclusivement végétal et des fertilisants bios. Cette mesure apportera alors un équilibre entre le sol et les cultures ".

Mme Pamela Bappo-Dundoo, coordinatrice nationale du GEF Small Grants Programme qui a offert le véhicule réfrigéré à l'Association Le Vélo Vert, s'est également exprimé sur la nécessité de développer l'agriculture biologique : "On utilise 55 000 tonnes d'engrais chimiques et 2 000 tonnes de pesticides chaque année dans notre petite île". Elle a insisté sur le fait que l'on " peut aujourd'hui faire de l'agriculture sans chimie en diminuant les concentrations et les pulvérisations ".

Lancée en 2012, l'Association Le Vélo Vert, dernier projet financé dans le cadre de l'agriculture durable, est en plein développement. 
L'île Maurice est en bonne voie pour devenir une île paradisiaque de plus en plus bio !

Jeannine Czech