Bal des faux culs à l'émission « C dans l'air »

Publié le 08 mai 2015 par Gezale

Catherine Nay accuse les juges de vouloir la peau de Sarkozy.

L’émission « C dans l’air » est inégale et souvent partiale. Dernier exemple en date, ce bal des faux culs prenant des pincettes sémantiques choisies pour dénoncer les juges d’instruction devenus des justiciers et « innocenter » Nicolas Sarkozy dont il est patent, évident comme son nez au milieu de sa figure, qu’il a promis à Me Herzog, son avocat, ami de Gilbert Azibert, un magistrat de la Cour de cassation, de l’aider à devenir conseiller d’Etat de Monaco, un poste de prestige doté des émoluments qui vont avec.
Dans le rôle de la groupie sarkozyste en chef — remplaçante de Dominique Reynié devenu candidat UMP dans le sud de la France — l’inusable Catherine Nay. Cette journaliste, épouse d’Albin Chalandon, connaît son monde politique sur le bout des doigts et nous, nous connaissons ses préférences partisanes aussi bien qu’elle. Elle n’a cessé au cours de cette émission (même Barbier en était gêné) d’attaquer les juges d’instruction renforcée dans ces attaques par Me Dupont-Moretti qu’ona connu plus avisé et surtout porte parole d’avocats qui ne supportent pas que des policiers aient écouté les conversations de Sarkozy et de son conseil sur des portables a priori sécurisés. J’avoue que moi-même, je suis dubitatif à l’égard de ces méthodes puisque le secret est balayé d’un revers de main. Or ce secret est à la base de la relation de confiance entre un avocat et son client. Il faudra certainement légiférer.
Ces écoutes pourtant sont-elle légales aujourd’hui ? Oui a répondu la cour d’appel saisi de leur validité par les avocats de Me Herzog et de Nicolas Sarkozy. Ils iront donc en cassation — c’est leur droit le plus strict — il n’empêche que si la méthode est contestable (les écoutes) le résultat est que Sarkozy a fait une promesse liée à une attitude franchement étonnante de la part d’un haut magistrat puisqu’elle consistait à connaître (pour le moins) l’avenir des agendas présidentiels liés à diverses affaires : éventuel financement libyen de la campagne de 2012, Tapie, Bettencourt, etc…
Plus étonnante encore l’attitude de Laurent Valdiguié, journaliste du JDD, visant à minimiser cette affaire de cornecul comme il l’a dit si bien…plus précis et plus affirmatif quand il évoque l’affaire Bygmalion et les 18,5 millions d’euros de fausses factures payées ( ?) par l’UMP dans le cadre de la campagne de Nicolas Sarkozy. Et comme d’habitude, les intervenants s’interrogeaient : Sarkozy savait-il ? Le candidat, président sortant, s’intéresse-t-il à l’intendance ? Même Copé a affirmé qu’il ignorait tout. C’est dire le sérieux de la tenue des comptes de campagne de Sarkozy, à moins que…Ce sera sans doute l’occasion d’une nouvelle grand’messe sarkozyste dans C dans l’air.