Critiques Séries : No Offence. Saison 1. Pilot (UK).

Publié le 09 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

No Offence // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Paul Abbott, créateur de la version originale de Shameless revient avec une série policière que lui seul aurait pu créer. Il y a de la comédie, un peu de drame, de l’action et de la série policière classique aussi là dans. Mais c’est tout ce dont les fans de Shameless pouvaient rêver et peut-être même plus encore. Je n’ai jamais vu aucun épisode de la version originale de Shameless, ne connaissant que l’adaptation américaine de John Wells, mais je vois à peu près à quoi ressemble l’univers de la série originale et l’on retrouve pas mal de choses dans ce sens là. L’ouverture de la série se fait sur une séquence assez étonnante qui permet déjà de nous plonger dans l’univers de No Offence et de nous dire à quoi la série peut ressembler. Rapidement, les choses se mettent en place et l’ambiance est donc directement placée par l’ouverture de cet épisode. On sait tout de suite que le but de cette série est de nous plonger dans un monde assez sanglant mais dans le bon sens du terme. La façon dont Paul Abbott écrit ses personnages est là aussi quelque chose qui me plaît et qui change de ce que l’on avait pour habitude de voir en télévision au travers des séries policières. On retrouve certaines idées de sa précédente série, notamment du point de vue de Vivienne Deering, qui pourrait être un peu le Frank Gallagher de cette série.

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Joanna Scanlan (Getting On) est tout simplement excellente dans ce rôle là et je me demande si au fond la nouvelle série de Channel 4 n’est pas en train de devenir le Shameless policier. Le casting de No Offence est en plus de ça succulent, de Paul Ritter (Frida Night Dinner) à Alexandra Roach (Utopia). Je me demande si au fond cette série n’a pas le potentiel de devenir un véritable phénomène. Au fil de ce premier épisode on découvre les personnages et la façon dont Paul Abbott semble les mettre en scène me plaît énormément. Cela change un peu de ce que l’on a pour habitude de voir dans le monde des séries et c’est une très bonne chose. Les personnages sont beaucoup plus spontané et le côté policier n’est pas là pour étouffer le reste. Bien au contraire, le but est de faire bien plus et de nous présenter l’univers, les relations que chacun des personnages peut entretenir à la fois entre eux et avec d’autres, etc. La première partie de cet épisode est étrange. On ne sait pas trop ce que l’on va voir dans cette série, on se demande ce qui se passe, et puis finalement dans la seconde partie de l’épisode on se rend compte que les choses qui se passent, on n’a pas envie de les voir s’arrêter car c’est tellement bon.

Oui, les dialogues sont ciselés, la mise en scène est soignée et les personnages ont tous quelque chose d’intéressant à nous raconter. Cet épisode est donc la preuve que l’on peut encore faire des épisodes de séries policières assez originaux dans leur ensemble. Ce qui me fascine dans l’écriture de Paul Abbott c’est sa facilité déconcertante à faire quelque chose d’à la fois très sombre et très lumineux en même temps. Je ne m’attendais pas forcément à ce que cette série soit si originale que ça mais je suis forcé de constater que finalement Paul Abbott a frappé et j’ai presque envie de découvrir sa version de Shameless (mais je pense que je vais attendre la fin de la version américaine histoire de ne pas trop me mélanger les pinceaux). Ce qui manque peut-être à ce premier épisode c’est une première partie un poil plus efficace. On passe trop de temps à comprendre ce que l’on a en face de nous et c’est à mon humble avis le plus gros problème de cet épisode. Dans l’attente de voir un peu plus d’épisodes pour me faire une idée plus globale de ce à quoi cette série veut ressembler, je vous conseille vivement de regarder ce premier épisode.

Note : 8/10. En bref, un pilote qui mélange un esprit sombre dans un corps léger. Paul Abbott a encore frappé.