Lola Bensky – Lily Brett

Par Felynrah

Quatrième de couverture :

Londres 1967 : Lola Bensky, jeune journaliste pour le magazine australien Rock-Out, n a que 19 ans quand elle se retrouve au coeur de la scène musicale la plus excitante du moment !
Sans diplôme mais douée, trop grosse et toujours au régime, trop sage pour les sixties, quelles questions cette drôle de fille qui ne connaît rien au rock, n a jamais étudié le journalisme et dont le seul bagage et pas des moindres est d être l enfant de deux survivants d Auschwitz, va-t-elle bien pouvoir poser à ces rock stars en devenir ?
Armée de son magnétophone et tartinée de fond de teint, Lola observe, écoute, écrit. À Londres, elle parle bigoudis avec Jimi Hendrix et sexe avec Mick Jagger. À Monterey, elle échange avec Mama Cass sur leurs régimes respectifs et aborde l amour entre filles, la drogue et l alcool avec Janis Joplin. Un jour, elle prête même ses faux-cils à Cher…
Subtiles, drôles, personnelles, les questions s enchaînent, dévoilant des portraits inattendus de ces dieux du rock, mais révélant surtout la quête identitaire que Lola mène inconsciemment. Épouse, mère, auteure reconnue, Lola Bensky continue à s interroger sur ce qui fait la force d un être humain.

Un roman que j’avais pris au départ pour une biographie (même si on en est pas si loin, puisque l’auteur est en quelque sorte Lola) mais qui est fortement romancé…

Plusieurs thèmes sont abordés dans ce roman : le rock et les stars (ce pour quoi je l’ai lu à la base), les régimes et comment vit un enfant dont les parents ont été déportés…

Elle raconte d’une jolie voix ses différentes choses et j’avoue que ce qui m’a le plus marqué est vraiment l’éducation qu’elle a reçu de ses parents déportés, de la culpabilité qu’elle porte au fonds d’elle, de la culpabilité de ses parents d’avoir survécu…

Dans ce roman, l’auteur jongle entre passé et présent, de façon agréable. Elle nous plonge également dans sa vie de jeune femme, rencontrant une pléthore d’artistes mais étrangement, cette partie-là m’a laissé un peu sur ma faim… Les artistes y sont présentés peut-être de façon trop commune pour que j’ai pu accrocher. Elle donne une vision sympathique de certains et en rend d’autres totalement odieux mais ses rencontres sont essentielles au roman pour apporter un peu de légèreté. Un peu de légèreté pour oublier le mal être de cette femme, sa difficulté à se trouver, à assumer sa présence sur terre…

J’avoue également que son obsession pour les régimes m’a un poil agacé… Mais j’ai globalement bien apprécié ce roman. Je le conseille fortement.