CINEMA: Son of a Gun (2014), comment survivre dans le côté obscur australien / Son of a Gun (2014), how to survive in the Australian dark side

Par Bullesdeculture @bullesdeculture

Par/by Fanny N.
Rédactrice/Editor


Six ans après la Mention Spéciale pour son court-métrage Jerrycan au Festival de Cannes, Julius Avery nous livre son premier long métrage, Son of a Gun. Situé dans le milieu méconnu des gangsters australiens, le film réunit Ewan McGregor et Brenton Twaites. Notre avis sur un film e-Cinéma, disponible sur MyTF1 VOD depuis le 1er mai 2015.
Six years after the Special Mention for his short movie Jerrycan at Cannes Film Festival, Julius Avery delivers us his first feature film, Son of a Gun. In the little konwn Australian gangsters circle, he puts together Ewan McGregor and Brenton Twaites. Our opinion on this e-Cinema film, available in France on MyTF1 VOD since May 1, 2015. More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Emprisonné pour un délit mineur à l'âge de 19 ans, JR (Brenton Twaites) attire l'attention du criminel le plus recherché d'Australie, Brendan Lynch (Ewan Mc Gregor). Ce dernier va lui éviter les inconvénients de l'univers carcéral comme les douloureux incidents sous la douche, mais cette protection a évidemment un prix qui va se révéler élevé, sous forme d'une leçon de vie enrichissante mais pas de tout repos.
"Tout n'est pas comme on l'imagine." 

© D.R.

Cette phrase déclic, dite dans le film, le résume assez bien tant Julius Avery refuse de coller aux clichés grossiers. Si Brenton Twaites promène bien sa bouille attachante tout le long du film, l'élément perturbateur Tasha - incarnée par une Alicia Vikander sulfureuse mais juste ce qu'il faut - et le mentor Ewan Mc Gregor - certes, pas avare de punchlines et plutôt caïd boy next door - homme peu enclin à la violence gratuite qui a juste décidé d'utiliser sa grande intelligence au bénéfice du côté obscur de la force.
Un premier long-métrage
Le réalisateur raconte une histoire de gangsters mais refuse de flirter avec le gore. On n'est pas chez Tarantino, il y a du sang mais il n'est ni rouge ketchup, ni omniprésent. On n'est pas dans l'Australie de Baz Luhrman non plus car si les deux films partagent ce filtre ocre - sorte de fine pellicule de sable qui semble s'accrocher à la caméra -, le film de Julius Avery est moins saturé en couleurs et, heureusement pour les oreilles sensibles, dépourvu de solos et de trémolos !

© D.R.

Pour son premier long-métrage, le jeûne réalisateur ne s'encombre pas de fioritures et livre une histoire transposable dans n'importe quel espace ou temps. L'intrigue du film et les personnages en eux-mêmes suffisent à faire passer les décors en second plan et si le style ringard des acteurs pourrait situer l'action dans les années 80 - on dénonce une  longue nuque particulièrement choquante -, le réalisateur s'affranchit clairement des détails puisqu'il fait résonner le Bad Girls de M.I.A. ( 2012) dans un bar à danseuses !
Dans ce nouveau film, Julius Avery aborde une fois de plus la perte de l'innocence - illustrée deux fois dans le film lorsque JR puis Tasha regardent avec mélancolie des petits jeunes faire du vélo - comme avec le personnage principal de son court-métrage Jerrycan dont c'était déjà le sujet.
TF1 version e-Cinéma
Premier film de e-Cinéma, nouveau label lancé par TF1, on ne peut que souhaiter au film de ne pas être desservi par ce nouveau type de distribution, idéal pour ceux qui sont gênés par les craquements de pop-corn du voisin, mais peut-être connoté série B pour les inconditionnels de la salle obscure et les accros du box-office.


En savoir plus :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Son_of_a_Gun
- Disponible en e-Cinéma sur MyTF1 VOD depuis le 01/05/2015 puis sur toutes les plateformes VOD à partir du 22/05/2015
- Disponible en DVD/Blu-Ray chez TF1 VIDEO à partir du 15/07/2015