Courir après le Train Patate!

Publié le 18 mai 2015 par Sylvainbazin
Hier, pour conclure un bien beau week-end dans le finistere, où m'avait emmené la jolie bretonne qui fait battre mon coeur, après deux jours de randonnée sur l'île d'Ouessant, je participais à la course du Train Patate. Drôle de nom ? En fait, ce parcours de 19,2 kms, tracé le long d'une voie verte, reprend celui d'un chemin de fer local, un petit train baptisé à l'époque "train patate" en raison de sa vitesse de tortillard.
C'est donc presque un 20 kms dans la jolie campagne bretonne qui m'attends. Avec en prime un temps propice à la course: le ciel est légèrement voilé, la température est douce lorsque nous arrivons à l'Aber 'Wrach, joli petit port, le lieu de départ de cette épreuve. Le temps d'un petit échauffement et de quelques instants pour profiter du joli petit port de pêche, et je me place sur la ligne de départ, qui s'est bien remplie: nous sommes 900 ,relayeurs compris, à nous élancer pour relier Plabennec à travers bois et champs. 
Je tente de trouver mon rythme dans les premiers hectomètres. Le peloton est assez dense, ça a l'air de courir assez vite par ici. Après avoir quitté le port et rejoint la voie verte qui court dans une jolie campagne boisée, sur pistes et petites routes, je parviens à trouver mon souffle et ma foulée. Je suis un peu devenu diesel, sans doute à cause de mon absence d'entrainement rapide. Néanmoins, les sensations sont bonnes, je prends plaisir à courir à nouveau un peu vite, dans un décor très agréable. Je tente de maintenir mon rythme, de relancer. La présence de relayeurs m'y aide aussi. Avec l'un d'entre eux, je fais un bon bout de chemin et nous nous encourageons mutuellement sur la fin de son parcours. 18'33 au 5 kms, 37'04 au 10, 54'35 au 15... Les kilomètres me semblent vite défiler, même si je suis bien sûr loin de mes meilleurs temps de passage. L'effort est intense mais agréable. Les derniers kilomètres, plus pentus, ne me ralentissent pas trop. Je parviens même à rattraper quelques coureurs. photo: joie de courir Plabennec.


Je suis heureux aussi de retrouver l'ambiance de ces courses "de villages", mais tout de même courues, cette course à pied sans " chi chis", où chacun vient courir pour le plaisir et le défi. En Bretagne , ça m'a l'air encore particulièrement populaire. 

L'entrée de Plabennec, au son du biniou, est tout de même la bienvenue. Une dernière montée, l'entrée du stade, un tour de piste sur une cendrée à l'ancienne... Mon chrono s'arrête au bout 1h12'28" de course, qui m'octroie la 14e place de l'épreuve, qui s'est gagnée en 1h04'. Je suis bien content d'avoir pu maintenir l'allure, et au vu de mon entraînement, la performance me parait bien correcte. J'ai aimé retrouvé ces sensations et cette course à pied simple qui plaît encore beaucoup. Le temps de récupérer un peu et d'échanger avec les coureurs qui ont partagé mon effort, et je redescend tranquillement le long du dernier kilomètre pour aller à la rencontre de ma jolie bretonne, qui court aussi bien entendu ce "train patate", et courir à nouveau ce même kilomètre en sa compagnie. Elle est en forme et n'a aucun aussi souci pour avaler la dernière montée. La récupération, conviviale, peut démarrer et un beau week-end de l'ascension s'achever en douceur... Nous pouvons aussi ramener quelques patates, généreusement offert à chaque participant, ainsi qu'une bière, une crèpe et des caramels: de quoi bien se remettre en somme!