Dictature de la pensée unique et indigence de la pensée

Publié le 02 juin 2008 par Micheljanva

C'est ainsi que Christian Vanneste dépeint le paysage politique français avec beaucoup de finesse et de clairvoyance. On ne peut que le rejoindre :

"Ne cherchez plus : voilà la différence entre la gauche et la droite. Information utile pour les distraits qui, à droite, se réfugient dans le confort du pragmatisme et l’assurance tout risque de la technique sans idéologie : l’ENA, sans le niveau (...) Mais c’est l’esprit de la tolérance et de l’ouverture : puisque nous pensons tous la même chose, la tolérance consiste à penser comme nous. La légèreté du pouvoir sans le poids des idées.
Le pouvoir de consommer et la protection sociale, les droits sans les devoirs, une jouissance sans entrave, des valeurs sans repère rassemblent une foule solitaire où baignent les médiocrates fortunés et attirent les panurgiens naïfs. Mais c’est l’exact opposé du vrai libéralisme, celui de Montesquieu et de Tocqueville, fondé sur la personne libre et responsable dont l’engagement et les efforts s’inscrivent dans les communautés matérielles de la Famille et de la Nation.
Indigence de la Pensée à droite, dictature de la bienpensance à gauche
: une idée, jadis mauvaise à droite, devient meilleure à gauche. Ma sorcière ultralibérale se métamorphose en fée ? Une proposition hier à gauche s’impose aujourd’hui à la droite repentante, honteuse de cette faute majeure, d’avoir été ce qu’elle doit être, coupable d’être en somme. C’était le PACS. Ce sera le vote des étrangers ou l’adoption « homoparentale ».
Adieu Famille. Adieu Nation…

(...) L’abus des mots cache souvent le déni des faits. La tolérance illusoire de l’ouverture, du libéralisme social-démocrate masque cette forme sournoise de la Tyrannie que Tocqueville avait pressentie".

Lahire