Je portais cette robe il y a deux semaines mais je pense qu’elle méritait un petit billet rien que pour elle.
Pourquoi ? Parce qu’elle va fêter ses dix ans en 2015 et que je peux toujours la porter (ce qui veut clairement mon dire que mon poids s’est vraiment stabilisé sur cette période sans régime drastique ni gros changement particulier) et parce qu’elle a quand même généré beaucoup de likes sur Instagram (en 2 photos !) et des commentaires positifs.
Ce nombre de « likes » n’est pas très élevé comparé aux « gros » comptes Insta et ce n’est pas cela qui m’intéressait réellement. Non. En fait, je voulais juste changer du traditionnel look dont je sais à coup sûr qu’il entraînera des « likes ».
C’est encore très justement Garance Doré qui en parlait dans son Edito ici. Je ne vais pas redire ce qu’elle a très bien exprimé mais en résumé, on peut voir que les looks qui plaisent sont tous similaires. Ce qui fait que tout le monde veut ensuite s’acheter la même chose comme le dernier sac Mansur Gavriel, le dernier petit top Maje en dentelles, le gros pull « I love Mr Mittens » en plein mois d’avril (ok il fait encore froid mais quand même…), le Chanel WOC, la veste Roseanna en dentelle noire, le top Ba&sh en viscose (aparté // même avec le temps et le battage internet, je n’adhère toujours pas à ces marques n’aimant ni leurs coupes ni, pour la deuxième, la qualité médiocre de leurs tissus…on trouve parfois bien mieux pour beaucoup moins cher chez Zara). Au final, on ne voit que des looks identiques qu’on like encore et encore (moi la première) et qui engendrent d’autres looks du même acabit. Fin de l’originalité, on ne fait plus que du copié-collé. En décoration aussi d’ailleurs mais c’est un autre sujet.
J’en suis la première victime consentante d’ailleurs ayant moi-même succombé au WOC par exemple. Mais pas pour le reste. Tête froide je sais garder. Presque tout le temps. Oui, presque… Et puis surtout, j’essaye de m’inspirer de filles qui ont une autre façon de s’habiller, d’associer leurs vêtements sans claquer tout leur mois de salaire ou le revenu de leur blog dedans. Comme Virginie par exemple, la fondatrice de « Mode9″. C’est vrai que le goût ne s’achète pas mais il est quand même plus facile de se composer une très jolie tenue avec des vêtements de marque et des accessoires griffés, surtout lorsque l’on dispose de tout cela dans des teintes qui s’accordent entre elles. Visuellement, c’est tout de suite plus harmonieux.
Donc, j’ai ressorti cette robe en jean au lacé cuir si sexy et à la coupe impeccable. Une Gérard Darel de la grande époque, celle où Charlotte Gainsbourg leur servait d’égérie et où la qualité de leurs produits était excellente. Depuis, la maison a changé de mains et la marque s’est ringardisée. Clairement. Totalement.
Si je la garde, c’est aussi parce qu’elle est rattachée à ma période « people », quand j’étais l’image auprès des médias du groupe pour lequel je travaille. J’avais même fait une interview télévisée en portant cette robe, ce qui m’avait valu quelques commentaires de mes collègues masculins qui me trouvaient un peu trop « casual » pour l’occasion. La suivante, je la faisais en robe portefeuille Diane Von Furstenberg en laine grise, que j’ai toujours aussi.
C’est d’ailleurs depuis cette période que je garde une certaine méfiance vis-à-vis de la lumière et des médias. Cela peut vite tourner la tête. Sur le blog, je m’expose mais sous mon contrôle, sous un nom de plume et comme il reste volontairement confidentiel (je n’en parle jamais autour de moi, seule ma famille connaît mon surnom), je ne peux pas me prétendre la grande faiseuse de tendances ni me considérer comme une grande blogueuse. Je dois rester humble et c’est bien. Mon pouvoir, je l’exprime au boulot. C’est plus utile et ça paye mieux 😉
Toutefois, si je peux juste vous donner l’envie aujourd’hui de ressortir vos vieilleries du placard, de les porter et de vous sentir bien avec, sans copier un quelconque look, j’en serai heureuse. Qu’elles aient dix ans d’âge ou plus …
Dress by Gerard Darel (very old but try here) – Jewelry by Aurélie Bidermann (here and here)