« Comment passer de la jeunesse pion à la jeunesse pionnière ? » Vincent Cespedes en est convaincu : « le talent, c’est de la jouvence exercée », que chacun peut cultiver à tout âge à condition de retrouver ses précieuses vertus juvéniles : un brin d’inexpérience, pour inciter à la transmission; le goût de la provocation, ébranlant les vérités établies ; la passion du questionnement, qui relance vers l’avant. Comme un clin d’œil à Cesare Pavese qui affirmait être « arrivé à un point où le dilemme est : se rénover ou mourir », ce livre appelle à un nouveau pacte entre générations, où l’expérience et le doute s’enrichiraient mutuellement d’un échange humaniste. Une fontaine de jouvence « à portée de gourde », pour peu que l’on laisse « au neuf de quoi fleurir pour fertiliser l’Histoire ». Un peu utopiste, sans doute, mais n’est-ce pas le propre de la jeunesse que de croire en un idéal ? Effet lifting immédiat, que l’on partage ou non toute les idées de l’auteur.