Ibn Stellaris

Par Darkstein

de L.V. Cervera Merino.

En voilà une oeuvre qui met le lecteur dans une position délicate : oublier tout ce qu’il sait et se laisser porter dans les Contrées du Rêves chères à Lovecraft. Où l’on suit Randolph Carter, personnage récurrent du reclus de Providence (« né » de sa plume en 1919 et apparaissant pour la dernière fois en 1933, présent dans une demi-douzaine de nouvelles dont The Dream-Quest of Unknown Kadath, The Unnamable (nouvelle que l’on retrouve illustrée dans Le manuscrit oublié par Horacio Lalia) et The Silver Key.

L’auteur maîtrise son sujet, et l’on connaît le goût prononcé du sieur LVCM pour l’imaginaire débridé et dépaysant. Où l’on sent aussi sa maîtrise d’une langue soignée et dont le ton parfois pompeux sied à merveille pour transposer le lecteur en ce premier tiers du XXe siècle.