Critiques Séries : Black-Ish. Saison 1. Episode 24. Pops' Pops' Pops.

Publié le 29 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Black-ish // Saison 1. Episode 24. Pops’ Pops’ Pops.
SEASON FINALE


C’était un très bon épisode que Black-ish nous a offert ici et pourtant, il reste tout de même des choses qui m’ont légèrement déplu. Cet épisode donne à Pops et donc à Laurence Fishburne, la part belle alors que ce dernier nous raconte son histoire et que tout le monde écoute religieusement. En tout cas, c’était une bonne idée et le fait de nous plonger dans la tête de Pops avec les personnages de la série est un gimmick que beaucoup de séries utilisent, afin de garder le casting de la série au centre de cette dernière mais aussi afin de créer des situations que l’on ne verrait pas ailleurs. Les flashbacks nous ramènent donc dans les années 20 quand le Savoy Ballroom à Harlem était l’un des mouvements artistiques les plus importants d’Amérique. Afin de voir une histoire aussi importante, la série choisie donc de nous y plonger avec les personnages que l’on connait. C’est une occasion de parler de la culture afro américaine tout en gardant l’humour de Black-ish. Car il fallait bien que la série garde aussi ce qui fait son succès (ne serait-ce que de voir Dre fermer son poing dès qu’il entend le mot négro - ce qui peut se comprendre -). Mais Black-ish ne veut pas s’arrêter que sur une partie de l’histoire afro américaine car ce serait aussi dommage.

En effet, ils gardent aussi en tête le fait qu’il faut parler d’un temps qui n’était pas forcément aussi ouvert sur la question de la diversité et que c’était même parfois devenu une sorte d’argument marketing. La façon dont on nous plonge chez KKK avec cette publicité que le directeur d’agence aimerait voir légèrement modifiée, simplement pour « noircir » la couleur de peau d’une jeune enfant afro-américaine afin que l’on ne pense pas qu’elle est latino. Cet épisode est un typique épisode de Black-ish, qui ne nous réserve pas de grandes surprises et qui pourrait fonctionne très bien de ce point de vue là. Cet épisode est aussi l’occasion d’inviter pas mal de gens comme Mary J. Blidge (qui a déjà joué dans Empire cette année par exemple) qui va même reprendre une chanson de Rose Royce : I’m Going Down. C’était très joli et cela dénote aussi avec ce que l’on n’a pas forcément pour habitude de voir dans Black-ish. Sean Combs (P. Diddy) joue un personnage différent, Ellroy Savoy, qui dirige le « ballroom » et que tout le monde prend pour une sorte de tyran. Côté casting, Black-ish a donc réussi à s’offrir deux guests sympathiques pour son dernier épisode.

Dans cet épisode, Pops n’est que le conteur. Il ne sert pas plus le récit que ça et pourtant, je trouve que c’est le personnage le plus important de cet épisode. Pas grand chose de nouveau à attendre de la part de Black-ish mais l’ensemble fonctionne malgré tout. Ce que j’apprécie aussi dans cet épisode c’est qu’il garde les valeurs de la série qui se retrouvent juste transposées dans un univers d’une autre époque. On a donc toujours la publicité (avec Dre par la même occasion, mais qui n’a pas du tout la même vision des choses), Bow a toujours le même humour (de même que les enfants), etc. et la série s’en sort très bien car justement, de ce point de vue là Black-ish a toujours très bien réussi cette année ce qu’elle voulait faire. Même l’apparition de Deon Cole était bienvenue. Je me demande ce que la saison prochaine va bien pouvoir nous réserver mais « Ice, Ice Baby », j’ai déjà hâte de la découvrir. Car il y a eu une vraie cohérence tout au long de la saison malgré quelques épisodes un peu plus faibles que les autres à certains moments. Quoi qu’il en soit, je ne pense pas qu’il fallait trop en demander de la part de la série, cette dernière sait très bien ce qu’elle veut et c’est déjà pas mal.

Note : 7.5/10. En bref, un joli épisode qui dénote par rapport aux autres.