Critique Ciné : Un Voisin Trop Parfait, soleil de plomb

Publié le 30 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Un Voisin Trop Parfait // De Rob Cohen. Avec Jennifer Lopez, Ryan Guzman et Ian Nelson.


Jennifer Lopez, professeur des écoles, vivant dans une banlieue tranquille, avec un voisin super canon (incarné par Ryan Guzman, que les fans de Sexy Dance vont probablement reconnaître), une pointe de mystère prévisible à souhait et nous avons la recette de Un Voisin Trop Parfait. Il ne faut pas chercher trop loin, la solution est de toute façon déjà dans le titre du film (j’aimerais bien d’ailleurs un film où le twist du titre ne se vérifie pas du tout dans le film mais bon, ce serait trop compliqué pour un film avec Jennifer Lopez). Un Voisin Trop Parfait fait partie de la vague Le Locataire ou encore La colocataire, vous savez ce genre de film où tout est sympa en apparence, même le sexe, et où tout bascule d’un moment à l’autre car le scénario ne pouvait pas être construit autrement. Ce film est un navet, je pense que de ce point de vue là, personne ne pourra me contredire et pourtant, quand on sait ce que l’on va voir et que l’on éteint son cerveau, la sauce prend un minimum (alors oui, le minimum syndicale). Ces derniers temps il faut chaud dehors et un décolleté de Jennifer Lopez ou encore des bras tout musclé mouillés de sueur de Ryan Guzman, cela n’a rien de désagréable. Vous ne pensez pas ? C’est donc le genre de film où l’on sait que l’on y va en connaissant la fin, simplement car il y a d’autres atouts à côté.

Une mère, récemment divorcée, a une aventure avec un jeune homme de son quartier. Quand ce dernier sympathise avec son fils et qu'elle décide de mettre fin à leur relation, les problèmes commencent...

D’ailleurs, en choisissant au casting une actrice et un acteur aussi canon, on sait que les producteurs ont pensé à séduire la gente masculine comme féminine. La première partie est peut-être la plus nanaresque du film et la scène de sexe probablement l’une des plus drôles de ces dernières années au cinéma et pourtant, j’ai réussi à m’accrocher sans problème. Je ne saurais trop vous expliquer pourquoi Un Voisin Trop Parfait a réussi à me charmer par sa bêtise constante mais c’est justement ça parfois qui fait le succès d’un film qui n’aurait probablement pas mérité une sortie cinéma en France (surtout après le four qu’il s’est payé aux Etats-Unis). Peu importe, le film s’emballe dans une seconde partie un poil plus rythmée. Les poncifs du psychopathe sont là et pourtant, la sauce prend. C’est étrange mais Ryan Guzman a beau ne pas être très bon dans le registre, étant donné que personne au casting de ce film n’est meilleur qu’un autre, le niveau d’attente est complètement différent. Il y a tout un tas d’éléments complètement ridicules et pourtant, cela fonctionne. Car c’est souvent drôle (rien que de voir Jennifer Lopez à quatre pattes pour ramasser en vitesse des photos d’elle en train de prendre son pied avec Ryan Guzman ou encore Ryan Guzman en boxeur gaulé et sauveteur d’un jeune garçon en détresse - cette scène aurait pu tout avoir de l’homo-érotisme si le jeune garçon n’était pas mineur -).

Barbara Curry signe ici son tout premier scénario. C’est les erreurs de jeunesse que de faire un film qui ne ressemble qu’à une resucée du genre mis en scène par un Rob Cohen (Fast & Furious premier du nom) pas très inspiré, voire même pas du tout. Ce dernier se contente de filmer tout cela comme un bon vieux DTV pas très ambitieux. Après tout, Un Voisin Trop Parfait ne mérite pas mieux comme qualificatif car il ne nous propose rien de bien nouveau sous le soleil. Le seul intérêt de ce film se porte donc sur la plastique de son casting, un peu maigre et pourtant, cela parvient à prendre légèrement racine dans une seconde partie un poil plus efficace que la première. La première enchaîne un peu trop les sous entendu faussement romantique où les personnages sont luisants de sueurs, Jennifer Lopez la première dès qu’elle pose ses yeux sur les fesses bien en vue d’un Ryan Guzman qui n’attend qu’une chose : planter son cure-dent où il faut, comme pour marquer son territoire (et je pense que c’est ça la solution car mine de rien, une fois qu’il aura planté son manche de drapeau, il ne va plus jamais vouloir la lâcher). Toute la bêtise de Un Voisin Trop Parfait devient rapidement amusante et sans trop chercher à réfléchir, cela peut même devenir un divertissement efficace. Comme quoi.

Note : 4.5/10. En bref, loin d’être le film honteux que je pensais me préparer à regarder. C’est nanar-esque à souhait mais son casting sexué délivre dans ce sens là de jolies scènes aussi drôles que torrides.