Critiques Séries : Aquarius. Saison 1. Episodes 3 et 4.

Publié le 31 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Aquarius // Saison 1. Episodes 3 et 4. Never Say Never to Always / Home Is Where You're Happy.


Quand NBC offre la possibilité de regarder tous les épisodes d’Aquarius d’un coup d’un seul, comment résister ? Impossible. Surtout que j’avais été convaincu par les deux premiers épisodes et le mélange entre série policière et soap sur les années hippie. C’est quelque chose qui fonctionne plutôt bien dans ce sens là. L’une des intrigues les plus importantes qu’il y a dans ces deux épisodes c’est à quel point le pauvre Ken est dans la tourmente. La relation qu’il avait avec Manson était très étrange dans l’épisode précédent mais c’était justement ce qu’il y avait de fascinant, le fait que la série embrasse à merveille son univers et la réalité du personnage : notamment sa bisexualité. Il y a d’autres scènes particulièrement prenantes comme celle de la fin de l’épisode 1.04 où la fille Karn, Emma, complètement droguée, est fascinée par Manson et qui ne veut pas du tout retrouver ses parents et que Hodiak va alors devoir limite kidnapper. L’histoire des Karn a pris pas mal de temps de ces 4 premiers épisodes mais de toute façon, on sait pertinemment qu’Emma est faite pour se rebeller et que Manson ne va probablement pas la laisser comme ça trop longtemps. Ken et sa femme Grace sont là côté dans l’attente alors qu’ils sont à la recherche d’une fille qu’ils savent aux côtés de Manson sans vraiment vouloir trop se l’avouer.

La scène du coup de téléphone dans l’épisode 1.03 est là aussi un moment terrible. Aquarius démontre au travers de cette intrigue qu’elle a beaucoup plus à raconter qu’une simple traque de tueur en série illuminé. Non, ce n’est pas que l’histoire de Hodiak, ou encore de son informateur, ou encore de la police de l’époque, mais aussi une histoire qui nous embarque dans une aventure étonnante. Si le second épisode n’était pas aussi bon que le pilote, ces deux épisodes permettent de prendre un peu plus la température et de mieux s’attacher aux personnages. C’est pile poil ce qu’il me fallait en somme et c’est une excellente nouvelle que cela fonctionne aussi bien. A côté, Charles Manson est presque un poil plus effacé dans ces deux épisodes. Je dis presque un poil car l’on sait pertinemment que ce n’est pas totalement le cas pour autant. Mais j’apprécie justement que la série nous offre l’occasion de nous plonger un peu plus dans la Manson Family et son histoire. Ce n’est pas que du point de vue d’Emma, mais aussi des filles de Manson en général, sans parler de ce que ce dernier pouvait faire pour torturer les autres à sa façon. Notamment Ken et Grace. Il y a quelque chose de fascinant chez Manson que Aquarius parvient justement à mettre en scène. Ce côté ultra hypnotique passe même par la mise en scène (notamment lors de la scène de la drogue avec Emma à la fin de l’épisode 1.04).

C’est aussi un épisode qui permet d’utiliser Charmain Tully un peu mieux. Claire Holt change ici complètement de registre par rapport au monde des vampires et cie, ce qui lui permet aussi d’incarner un personnage féminin dans un milieu d’hommes. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et c’est probablement ce qu’il y a de plus jouissif de ce point de vue là. Elle ne veut pas qu’on la prenne pour une femme, mais simplement comme un officier de police, comme les autres. Sa répartie est donc tout à son honneur et fonctionne terriblement bien à l’écran. Hodiak prend lui aussi presque moins de place dans ces deux épisodes. La série préfère aussi donner un peu plus la parole à Shafe, son coéquipier (pas vraiment coéquipier non plus). La façon dont la série donne la parole à ce personnage me plait. Mais Shafe est aussi intéressant car ce n’est pas le personnage typique de série policière sous couverture. On se penche donc avec un regard nouveau dans ce monde policier que l’on a parfois l’impression de connaître comme notre poche. La preuve en est, ce n’est pas du tout le cas. Hodiak de son côté continue ses enquêtes, exonérer Mike de toutes charges dans l’épisode 1.03 pendant que Shafe se penche un peu plus sur le cas Manson, et c’est aussi là que Charmain prend une place un peu plus intéressante par la même occasion.

Aquarius veut nous démontrer qu’il n’y a donc pas que du policier, du Manson ou encore d’un informateur sous couverture, mais aussi des histoires qui se dessinent entre les personnages. Charmain a cependant envie d’être sérieux et de montrer qu’elle est une bonne flic et a envie d’être reconnue comme telle. Dans l’épisode 1.04, Hodiak et Shafe font à nouveau équipe pour le meilleur alors qu’ils vont mettre la main sur le vrai tueur d’Art (enquête lancée un peu plus tôt dans la saison). Je me demande vraiment comment Aquarius peut évoluer mais je me laisse comme porter par le vente.

Note : 6.5/10. En bref, deux solides épisodes d’Aquarius.