Critiques Séries : Bones. Saison 10. Episodes 11 et 12.

Publié le 07 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Bones // Saison 10. Episodes 11 et 12. The Psychic in the Soup / The Teacher in the Books.


On arrive à un moment où il n’est plus question pour Bones de se reposer sur ses lauriers. Elle doit nous surprendre et nous faire des propositions différentes, elle doit se renouveler et développer d’autres personnages. La disparition de Sweets a été importante pour la série mine de rien car elle a imposé aux scénaristes de repenser la dynamique. Le fait qu’elle entretienne le souvenir de Sweets dans « The Psychic in the Soup » était donc une bonne idée qui permet de se rappeler d’un personnage sans pour le temps qu’il vienne nous ennuyer. Car Sweets est un personnage qui ne m’a jamais intéressé dans cette série et quand il est décédé, j’ai été heureux de voir que Bones allait enfin de l’avoir sans l’un des personnages les plus ennuyeux de son histoire. Cet épisode se permet donc d’équilibrer les choses entre cas de la semaine, développement des personnages (notamment la relation entre Brennan et Booth avec leur fille) et la mémoire de Sweets car que serait une série comme Bones sans bons sentiments. C’est très important dans cette série que les personnages aient le droit à un peu d’émotions. Il est rare que je sois touché par Bones et même si ce n’est pas arrivé avec cet épisode, je pense que cela peut vraiment arriver encore dans le futur.

Des mois après sa mort, Sweets hante donc encore le souvenir de chacun des personnages de Bones. C’est un choix scénaristique qui aurait pu être complètement raté, notamment car la série en avait fait un peu trop. On connaît parfaitement le fait que la série a souvent tendance à trop en faire dans le registre des bons sentiments, probablement car le but de Bones est justement de nous raconter des histoires pleine d’émotions jusqu’à en devenir rasoir et réellement pompeuse. J’apprécie que cet épisode ne tombe pas dans ce piège alors que tout dans le scénario aurait pu le permettre. L’un des atouts de cet épisode ce sont les personnages que l’on ne connaît pas depuis le début de la série. Dans un premier temps Fuentes qui, en tant que rat de laboratoire, est quelqu’un qui a une place toute trouvée. Son personnage devient vraiment intéressant dans sa façon d’interagir avec Brennan. C’est très classique, pas très recherché mais ce n’est pas le plus important. Ensuite, j’aime beaucoup Aubrey. C’est un personnage qui a réussi à apporter une vraie alternative à Sweets. On sent que Bones cherche à se renouveler et à nous faire oublier petit à petit Sweets (tout en entretenant sa mémoire alors qu’ils découvrent qu’il a laissé des souvenirs).

La fin de cet épisode était touchante mais manque cruellement de tension dramatique, ce qui en m’a pas permis d’être touché comme j’aurais apprécié l’être. L’affaire de la semaine n’a donc pas de grand intérêt. C’est le problème souvent dans Bones, que le cas de la semaine n’est pas de grand intérêt ou alors qu’il soit simplement là pour justifier ce que la série peut faire en parallèle. Même la scène d’introduction n’était pas très originale. J’ai donc largement préféré tout ce que la série tente de faire avec la fille de Brennan et Booth maintenant qu’elle sait parler. Dommage qu’elle ne devienne pas encore un gimmick pour Bones, une sorte de Lily (de Modern Family) 2.0. Avec sa bonne petite bouille, il y a pourtant largement de quoi faire, surtout avec un ami imaginaire. On peut aussi signaler le retour de Cyndi Lauper dans cet épisode, pas forcément l’apparition la plus mémorable mais sympathique malgré tout. J’ai peut-être préféré « The Teacher in the Books ». Toute cette histoire de Twitter est une excellente idée afin d’inclure quelque chose de moderne dans la vie bien rangée de Brennan. J’aime bien sa vision de la modernité, notamment de Twitter. Son éditeur aimerait bien qu’elle rejoigne le célèbre réseau social mais elle n’accepte pas tout de suite.

Disons qu’elle ne pense pas que cela soit une bonne idée. Tout l’épisode se concentre sur Twitter et le fait que Brennan doit ou non rejoindre Twitter. Les discussions entre Aubrey et Booth sur le sujet sont très stériles mais participent là aussi à permettre aux deux personnages de partager de la franche camaraderie. Je préfère largement quand une série tombe dans ce genre de clichés que quand elle tombe dans des scénarios trop incompréhensibles pour que l’on ne comprenne vraiment ce qui se passe. La façon dont Brennan remet en cause Twitter et tente d’expliquer pourquoi elle n’est pas forcément très heureuse face à cette idée est quelque chose que j’aime dans cette série et avec le personnage de Brennan. C’est dans ce genre de moments qu’elle peut sortir sa science même si cela ne va pas changer grand chose au fait qu’elle va de toute façon rejoindre Twitter. C’est logique. Cela me rappelle énormément la première saison de Bones, quand la série était à son sommet (et pourtant, pour beaucoup la première saison de la série est la plus mauvaise car trop sérieuse, sauf que quand Bones a débuté c’est ce que je venais chercher, la science de son héroïne). Twitter éclipse alors l’affaire de la semaine et le lien que Caroline a avec cette affaire.

Si sur le papier c’était intéressant, la série ne parvient malheureusement pas à en faire grand chose. Car dès que l’épisode tente de se concentrer sur l’affaire, la série revient toujours sur Twitter (notamment la culture du selfie qui va délivrer une façon de voir l’épisode assez amusante). J’ai adoré voir Brennan se passer pour Twitter, et devenir excitée à l’idée d’avoir de nouveaux followers. Par ailleurs, FOX a compris l’intérêt de développer le marketing autour de Twitter. Ils ont alors créé le compte @DrBrennan que j’ai découvert après l’épisode quand j’ai cherché s’ils avaient eu l’audace de créer ce compte. Si vous êtes fans de Bones, je vous conseille d’aller jeter un petit coup d’oeil, c’est vraiment très drôle et cela vous permettra de faire quelques liens avec l’épisode.

Note : 5/10 et 6/10. En bref, Twitter apporte l’humour, Sweets l’émotion. Deux épisodes qui fonctionnent grâce aux personnages et rien d’autre.