VESSIE DOULOUREUSE: De nouveaux biomarqueurs pour un diagnostic plus sûr – Journal of Urology

Publié le 16 juin 2015 par Santelog @santelog

Si une pollakiurie douloureuse qui peut conduire 40 fois par jour aux toilettes est le symptôme majeur de la cystite interstitielle ou  » vessie douloureuse « , la maladie reste difficile à diagnostiquer. Ces chercheurs du Wake Forest Baptist  identifient de nouveaux biomarqueurs, génétiques, qui vont permettre non seulement un meilleur diagnostic de la maladie mais aussi de la réponse au traitement.

Des causes jusqu’aux traitements, la cystite interstitielle est une pathologie inflammatoire de la vessie, différente de la cystite infectieuse traditionnelle et dont le mécanisme reste mal connu. Si en France, son incidence n’est pas précisée, les auteurs notent qu’aux Etats-Unis, plusieurs millions d’hommes et de femmes seraient concernés. Ses symptômes sont principalement des envies fréquentes d’uriner, des douleurs lorsque la vessie est remplie et des rapports sexuels douloureux. Cette  » pollakiurie  » peut être le seul symptôme au début de la maladie. Ces mictions fréquentes ne sont que de quelques gouttes puisque la vessie est presque vide. 

 

Quel mode actuel de diagnostic, quels traitements ? Maladie idiopathique, difficile à diagnostiquer, elle est aussi délicate à traiter : Ainsi, il faut en moyenne 8 ans et 5 consultations médicales pour en recevoir le diagnostic. Alors que l’échographie et l’examen d’urine habituel sont généralement normaux, le diagnostic doit fréquemment être confirmé par biopsie de la vessie sous anesthésie. En cas de diagnostic, de nombreux traitements oraux (anti-inflammatoires), par instillation endovésicale et, dans les cas les plus sévères par chirurgie peuvent être proposés. Cependant, selon le sous-type de la maladie, le patient peut répondre plus ou moins rapidement et favorablement au traitement. L’objectif reste donc de pouvoir identifier le bon traitement pour le patient. 

De nouveaux biomarqueurs: La démarche de ces chercheurs de Caroline du Nord, de tenter de mieux comprendre, diagnostiquer et traiter la cystite interstitielle, repose sur le recours aux dernières technologies d’analyse d’échantillons de tissus. Ces techniques permettent de mesurer l’activité de milliers de gènes à la fois. A la recherche de biomarqueurs moléculaires, les chercheurs ont ainsi comparé des biopsies de tissu de la vessie venant de 13 patients  » soupçonnés  » de cystite interstitielle et de 3 patients sains. L’analyse montre que les tissus de patients atteints présentent un profil différent d’expression des gènes par rapport aux participants sains. Il s’agit de variations génomiques directement liées à ​​la capacité de la vessie : En cas de cystite, certains gènes, liés à l’inflammation et la signalisation immunitaire sont  » allumés « . Ces premiers biomarqueurs génétiques de la maladie sont un premier pas vers le diagnostic et l’amélioration de la prise en charge de la maladie.

Source: Journal of Urology 2014 DOI: 10.1016/j.juro.2014.05.047Correlation of Gene Expression with Bladder Capacity in Interstitial Cystitis/Bladder Pain Syndrome

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