Critiques Séries : Nina. Saison 1. Pilote et Episode 2 (France).

Publié le 17 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Nina // Saison 1. Episodes 1 et 2. La rentrée (Pilote) / Pour le meilleur et pour le pire.


Je me demande vraiment quand est-ce qu’en France on pourra produire de bonnes séries médicales. Je ne veux pas faire mon rabat joie mais sincèrement, après la mièvre L’Hôpital et la seconde tentative récente de TF1 : Interventions, nous voici avec la tentative de France 2 avec Nina. Sauf que le résultat est tout aussi pauvre. Créée par Thalia Rebinsky (La Famille Katz) et Alain Robillard (créateur de Les Bleus), je m’attendais à ce que l’on abandonne en partie les mièvres de la série médicale à la française afin d’aborder le sujet de l’infirmière sous un angle un poil plus dramatique. J’ai envie de prendre comme référence Hippocrate sans pour autant dire à France 2 de faire une série copiée-collée du film. Le problème c’est que Nina n’est pas suffisamment forte comme personnage pour réellement incarner la série. De niaiseries en niaiseries nous allons la suivre dans tous les poncifs du genre : elle a une fille qui n’est pas trop d’accord pour que sa mère fasse un stage à l’hôpital où en plus son ex travail, elle a donc son ex et la dernière maîtresse en date de son ex dans les pattes, elle doit tenter de se faire ses preuves et dès le premier épisode on l’accuse d’avoir mal fait son boulot (et le twist est encore plus ridicule, amené comme un couteau dans un steak bien saignant).

À 39 ans, Nina se retrouve infirmière stagiaire sous les ordres de Léo, une "gamine" de quinze ans sa cadette, dotée d'un tempérament difficile, et du Dr. Proust qui s'amuse à lui faire peur... Pas simple !

D'autant que pour tous, Nina est la femme du patron, Costa Antonakis, son ex avec lequel rien n'est vraiment réglé malgré leur divorce. Mais après avoir soigné Lily, leur fille, pendant dix ans, rien ne fait peur à Nina !

En guise d’héroïne dans la peau de Nina on retrouve Annelise Hesme (Platane, Le Père Noël) qui n’a pas toujours brillé par ses choix de scénarios mais qui reste une actrice qui inspire la sympathique. Celle qui incarnait Madeleine dans la série de France 2 Inquisitio, se retrouve donc à la tête d’une série médicale qui manque cruellement de fond. Les cas de la semaine sont traités de façon assez chaotique. Disons que je n’ai pas réussi à apprécier le tout comme j’aurais aimé. Nina veut être la femme sur tous les fronts, prouver sa valeur car à son âge faire un stage c’est presque se demander si la reconversion n’arrive pas un peu trop tard. Mais rapidement, on veut aussi nous montrer qu’il y a un parcours semé d’embuches pour elle dans cet hôpital. Pour couronner le tout car la série veut abuser de tout ce qu’elle a sous la main : la fille de Nina se retrouve aussi à l’hôpital. Pour quelque chose de pas trop grave, mais elle se retrouve à l’hôpital tout de même ce qui permet encore une fois de créer de la tension dramatique ultra artificielle tant cela arrive un peu trop tôt dans la série. Le seul véritable bon point de cette série, en dehors de son actrice principale qui n’a pas grand chose d’intéressant à jouer c’est la façon dont Nina tente de mettre en avant une profession.

Un peu comme TF1 qui avait tenté de le faire avec Interventions sur le milieu de la maternité, ici c’est le monde des infirmières qui est mis en avant. J’aime bien l’idée qu’il y a derrière cette série, mettre en avant une profession, mais si c’est pour cela qu’il faut apprécier Nina, je vais vraiment passer mon chemin. La série n’est pas totalement ratée non plus car elle inspire aussi un peu de sympathie mais le genre médical n’a pas besoin de toutes ces niaiseries. On a l’impression que Nina n’arrive pas à faire grand chose de nouveau, nous proposant encore et encore des intrigues légèrement faciles et déjà vu des dizaines de fois, en mieux ailleurs. Je ne comprends pas comment cela peut se faire qu’en France on ne puisse pas faire une vraie bonne série médicale. On n’a pas besoin d’aller faire du sous Grey’s Anatomy ou encore de teinté nos séries d’une sorte de brise douce-amère histoire de faire passer la pilule des cas les plus horribles avec un bon verre de bons sentiments. Ca dégouline tellement que cela devient indigeste à certains moments. Et le casting secondaire, composé notamment de Thomas Jouannet, n’est pas en reste de ce scénario qui s’égare dans les couloirs de l’hôpital comme l’héroïne cherchant la blanchisserie au début du premier épisode.

Note : 2/10. En bref, en France on ne sait toujours pas faire de séries médicales. C’en est désolant.