La Reine Tchoudala à l'ambassade de l'Inde

Publié le 22 juin 2015 par Joseleroy

Pour la sortie du livre d'Alain Porte

L'éveil de la conscience ou l'illumination de la reine Tchoudala,(Dervy)

l'ambassade de l'Inde organise une lecture des dialogues du livre.

Avec Nita Klein et Fayçal Adel.

Inscription nécessaire auprès de l'ambassade

"Le roi Shikhidhvaja et son épouse Tchoudâlâ vivaient un parfait amour. Ils formaient un être unique, « ils était unis comme la fleur et son parfum ».
Mais un jour, tous deux se posèrent une grave question : « Y aurait-il ici-bas quelque chose de stable qu on puisse atteindre sans que jamais plus le c ur ne se consume dans les épreuves de la vie ? »
Les deux époux devinrent alors des chercheurs de vérité. La reine Tchoudâlâ connut une illumination spontanée, que seule trahissait son rayonnement intérieur. Le roi, son époux, opta pour la vie solitaire d un ascète, au fin fond des forêts, et ce fut un échec.
La reine Tchoudâlâ eut alors recours à un subterfuge : elle prit l apparence d un splendide jeune homme, fils des dieux, et vint instruire son époux, sans qu il la reconnaisse, et le roi put accéder à la vérité de l Absolu.
Ce conte indien inédit appartient à un vaste ouvrage en vers, rédigé au Xe siècle de notre ère, en langue sanskrite : intitulé le Yoga Vâsishtha, il relate la jeunesse de Rama dont il n est pas parlé dans le célèbre poème épique du Râmâyana, composé mille ans plus tôt."

Extrait : Voici le récit de la Reine Tchoudala, juste après son éveil à la conscience:

"Il n'y a ici-bas qu'une immense Conscience,

On dit qu'elle est toute la vie.

C'est une demeure que rien ne souille,

Où le Moi ne peut prendre forme.

Elle est resplendissante et pure,

Éternellement au plus haut du ciel.

C'est sous les noms de Brahmán, de Paramâtmâ qu'on la chante.

C'est elle qui nous fait prendre conscience de notre propre lumière,

On la connaît sous le nom de Conscience originelle.

C'est par sa seule énergie qu'elle déploie les mondes,

Nul autre qu'elle ne s'incarne ici-bas.

Il n'est pour l'atma ni mort ni naissance, ni être ni non-être,

Partout semblable à un ciel qui ne serait que conscience,

Il n'est pour l'atma nulle fin.

Rien ne peut le briser, rien ne peut le brûler,

Il a pour soleil immaculé la Conscience.

Ah ! Me voilà au bout d'un si long temps toute sérénité, enfin délivrée !

Ni l'univers, ni le moi, ni rien d'autre n'existe,

II n'est ni vie ni mort,

Tout est sérénité,

Seule demeure l'ultime réalité."

Traduction Alain Porte, Editions Dervy.