Grexit

Publié le 28 juin 2015 par Le Journal De Personne

Des galères, encore des galères, toujours des galères...
Rien à faire. On n'arrive pas à s'y faire !
C'est dans l'air, la vie a du mal à nous satisfaire.
On réalise, on comptabilise plus de défaites que de fêtes.
Homme où est ta victoire ? Rare ou nulle part
Pas la peine de se reraconter l'histoire...
La légende n'est pas dorée, elle est noire !
Nous avons tous plus ou moins du mal à vivre.
La fin manque à ceux qui ont les moyens. Et les moyens manquent à ceux qui ont la fin. La messe est dite. La Grèce n'est que le reflet de notre déficit à tous.

Sommes-nous tous galériens ?
Condamnés à ramer sur une barque où nous fumes malgré nous embarqués... enfumés... et obligés d'obéir à la puissance des vents contraires et contradictoires ?
Comme s'il y avait quelque chose dans l'être qu'on ne peut pas avoir : la prospérité, la paix, la sérénité.
Il faut se battre, continuer de se battre et se battre pour en finir.
Les trêves seront toujours brèves. Comme si nous étions tous endettés et tous incapables d'éponger la dette.

Un exemple : les prophètes.

Le premier a galéré jusqu'à la fin de sa vie et ses successeurs n'ont toujours pas fini de payer leur discrédit entre une terre promise et une terre compromise. Ils ne connaitront peut-être jamais la fin de la partie.

Le deuxième a galéré plus que jamais, on lui doit tous notre chemin de croix et sa suite est toujours partagée entre l'amour et la haine.

Le dernier a galéré pour faire régner la paix, il est devenu guerrier pour guérir l'humanité, il était persuadé qu'on ne peut espérer un brin de lumière sans faire la guerre à l'obscurité... à l'obscurantisme.

Dieu est UN et nous sommes plusieurs à le diviser. À nous diviser à son sujet. À pratiquer la division. Pourquoi?
Parce que notre vision n'est pas nette, n'est pas complète.
Nous croyons tout voir, mais nous ne voyons pas tout.
Parmi nous, les voyants ne sont pas croyants.
Et les croyants ne sont pas voyants.
C'est pour cette raison que nous nous combattons : catholiques contre protestants, chiites contre sunnites et initiés contre non-initiés.
La guerre ! La guerre ! La guerre !

Un autre exemple :

En politique c'est encore plus catégorique.

Le grand Hannibal l'a faite... refaite... et connut moins de victoires que de défaites.

Gandhi a souffert. Sa non-violence ne fut pas facile, c'était une vraie galère.

Plus près de nous, le Che... il n'a jamais eu le temps de voir la mer. Il a souffert jusqu'à la der des ders.

Tout de même, il doit bien y avoir une raison à tous ces revers ?

Notre politique, notre métaphysique nous rendent, je crois, la chose un peu plus claire.
La politique ne peut être salutaire que si elle découvre : le fondement susceptible d'accorder tous les esprits. Ceux qui croient l'avoir trouvé font la guerre à ceux qui ne l'ont pas cherché.
La métaphysique ne peut être salutaire que si elle découvre : le sens susceptible de venir à bout de notre ignorance. Ceux qui le cherchent font la guerre à ceux qui croient l'avoir trouvé.
La guerre se poursuit. Les galères aussi.
Parce que nous ne disposons toujours pas d'un fondement pour constituer notre cité, ni de d'un sens pour destituer notre cécité.

Point de réel satisfecit... le déficit est le même pour tous !