ANXIOLYTIQUES: Un rappel des indications s'impose

Publié le 30 juin 2015 par Santelog @santelog

La surconsommation d’anxiolytiques benzodiazépines est régulièrement signalée notamment chez les personnes âgées en France et ailleurs. 2 facteurs déterminant le niveau de consommation de ces médicaments justifient des actions de correction : le non-respect des indications par les prescripteurs et l’usage détourné dans un but addictif par les consommateurs.

En avril 2015, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) a choisi de promouvoir trois actions :

·   limitation de prescription à un mois ;

·   prescription sur ordonnance sécurisée ;

·   adaptation de conditionnement aux règles de prescription.

L’Académie nationale de médecine relève aujourd’hui le caractère volontiers négatif du message délivré sur lesbenzodiazépines, mettant en avant les effets indésirables réels : risques de dépendance, d’accidents et de chutes. Pour une évolution vers un usage optimal de ces médications une information sur les effets thérapeutiques est aussi nécessaire qu’une information sur les inconvénients.

Rappel des indications des benzodiazépines :

1.   la prescription initiale ou le renouvellement de prescription d’une benzodiazépine doivent être précédés d’une évaluation clinique permettant de confirmer l’indication ;

2.   les benzodiazépines sont le traitement de référence de la crise d’angoisse aiguë en raison du rapport bénéfices/risques ;

3.   le traitement de l’anxiété chronique doit associer psychothérapie et/ou antidépresseur (pour les molécules bénéficiant de cette indication) ;

4.   les benzodiazépines les plus sédatives sont indiquées pour le traitement symptomatique des troubles du sommeil. Une prescription au long cours (au-delà de quatre semaines) doit être limitée aux formes les plus résistantes de troubles du sommeil, toujours associée à la prescription de mesures hygiéno-diététiques. La pertinence de la prescription doit être réévaluée régulièrement et des tentatives d’interruption toujours proposées ;

5.   la prescription doit être encore plus  » mesurée  » chez les personnes âgées, les adultes jeunes et encore davantage chez les adolescents ainsi que les patients ayant des antécédents de conduites addictives ;

6.   la prescription systématique d’hypnotiques lors d’un séjour hospitalier doit être proscrite.  

Auteurs: Michel Lejoyeux et Jean-Pierre Olié- Académie nationale de Médecine

Pour en savoir plus: http://www.academie-medecine.fr/articles-du bulletin/publication/?idpublication=100461

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