Fin de saison cinématographique : que sont nos stars devenues ?

Publié le 02 juillet 2015 par Toulouseweb
 

Fin de saison cinématographique : que sont nos stars devenues ?


Début juillet, ce n’est pas franchement la meilleure saison pour sortir des films de premier plan, aussi peut-on essayer d’en profiter pour observer ce qui s’est passé ces derniers mois dans les salles obscures.
Une première constatation : le cinéma français accuse un fléchissement certain, peut-être à cause de l’abus de formules paraissant trop bien rodées, qui n’ont pas trouvé leur public (voir notre article du 17 juin dernier sur ce site). Résultat, la PDM (pardon ! la part de marché...) du cinéma français est tombée à 33% des entrées environ, ce qui est un niveau très bas, car la simple sortie d’un blockbuster comme « Bienvenue chez les ch’tis » ou « Intouchables » ( autour de vingt millions d’entrées en salle chacun...) permet au cinéma français de battre l’éternel rival yankee, et donc d’atteindre 50 % des entrées françaises, ce qui ne se passe pas tous les ans, loin s’en faut.
Mais il y a autre chose : une ou plusieurs stars, ou supposées telles, ne font absolument plus le succès d’un film, cela se vérifie de plus en plus : « « Valley of love » malgré la présence de Depardieu et d’Elisabeth Huppert, qui étaient tous deux à l’affiche de « Police » de Maurice Pialat, il y a fort longtemps, ne va pas du tout rééditer le succès du film de ce grand metteur en scène disparu. Et les films de la génération montante du cinéma français, des trentenaires ou quadragénaires prometteurs tels que Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Gaspard Ulliel ou Benoît Magimel, ont des destins contrastés dans leur exploitation commerciale. Plus que jamais, un scénario très travaillé... et des méthodes de lancement tenant largement compte des nouveaux canaux d’information (ah, le buzz sur les réseaux sociaux...) sont des éléments primordiaux... « Les profs 2 », ce n’est certes pas le chef d’œuvre de l’année, mais cela peut fonctionner, et faire de l’argent, quasiment sans vedettes.
Quant au cinéma américain, lui, il faut bien constater qu’il est définitivement gagné par les « franchises » : terme fort peu cinématographique, mais qui désigne une recette que l’on exploite jusqu’à la lie, à raison d’un film par an. « Avengers », « Saw », « Sexy dance », sans compter les inénarrables « Fast and furious » n’ont plus besoin d’Arnold Schwarzenegger ou même de Vin Diesel (aisément remplaçable par un bodybuildé quelconque) pour cartonner au box-office. Seul le concept est important. Tiens, à propos de Schwarzy, que devient il ? Il sort un film, cette semaine : « Terminator-Genysis » bizarre... sa retraite d’ancien gouverneur de Californie ne lui permet pas de joindre les deux bouts ? Allez savoir...
Christian Seveillac