#Grèce : désinformation et bidouillages des médias aux ordres de l’Eurocratie

Publié le 03 juillet 2015 par Mister Gdec

#Grèce : désinformation et bidouillages des médias aux ordres de l'Eurocratie

Il paraît qu'en Grèce, la propagande est tellement la règle sur la plupart des chaînes de TV privées que les Grecs en ont terriblement l'habitude... et n'y prêtent plus grand intérêt. Difficile en effet de se faire une opinion éclairée quand on a tant de peine à y trouver de quoi satisfaire son sens critique et sa recherche d'arguments construits, équilibrés. Rien que pour trouver une chaîne qui évoque, même pudiquement le Non, c'est déjà la croix et la bannière ... si difficile. .

C'est pas en France qu'on verrait ça ! Normal, selon des sources autorisées qui engorgent nos ministères, et des journaux aussi sérieux que le Monde ou Le Point, la Grèce est un pays de sauvages, de fainéants, de parasites, d'assistés, de...

(nom de Zeus !)

Pourtant, moi, humble petit français très moyen, je n'en reviens toujours pas de tant de bêtise crasse et d'un tel déluge outrancier de propagande à ras des pâquerettes dans nos médias mainstream pourtant bien franchouillards au sujet de la crise grecque. Cela devient proprement hallucinant. On avait déjà eu droit à tout un tas de délicieuses logorrhées (sentant étrangement le vomi) de la part de ces inévitables chroniqueurs mondains si invariablement libéraux qui ornent joliment (ou pas) nos salons (si peu) politiques, genre Apathie, Leparmentier, Quatremer (lequel sait toujours jusqu'où aller trop loin manifestement, mais ce doit être de l'humour...) ou BHL, voyez...

Et puis on a eu droit au sondage truqué, qui fait douter de la crédibilité de tous les autres, qui battent actuellement le rappel des partisans du oui (NAI) pour faire taire l'immonde populace grecque qui fait rien qu'à contrarier les intérêts des gens bien mis de Bruxelles qui eux n'ont pas le mauvais goût de venir à moto faire leur petite commission au saint siège de l'Eurogroupe.

On a eu également le cas de ce chroniqueur de France Inter qui range la Grèce dans le même sac de honte internationale que le Zimbabwe ou le Soudan. C'est fin et délicat quand on sait le niveau de démocratie qui règne dans ces pays, ce qui me semble-t-il, sans vouloir désobliger nos amis africains, n'est pas le cas de la Grèce... comme le prouve entre autre le référendum de ce week-end, que nos chers eurocrates sans scrupules n'ont guère l'air d'apprécier.

Autre détail hilarant qui me fait croire de plus en plus dur comme fer à la qualité inébranlable de nos informations bien nationales, on a eu dernièrement (ce matin) le cas de l'ineffable Dominique Seux (qui officie sur France Inter et Les Echos) qui, histoire probablement d'honorer comme il se doit un gouvernement démocratiquement élu, prétend qu'il recèle en son sein un serpent d'Aube Dorée. Il faut dire que chez ces gens là, Syriza et l'extrême droite, c'est souvent la même chose... (Le Monsieur sérieux a dit sur twitter qu'il " corrigerait lundi ". On lui fait confiance... mais je compte sur vous pour vérifier...).

Et enfin, cerise sur le gâteau, ou plutôt dernier clou de ce spectacle qui relève à mon sens d'une incroyable pantomime qui me ferait rire si elle n'était pas si tragique pour le quotidien de nos amis grecs, cette incroyable déclaration de Schultz, le président social-démocrate du Parlement européen :

En effet, pourquoi s'embarrasser de démocratie... quand de simples salariés de l'Eurogroupe feraient tout aussi bien l'affaire. J'ai failli m'étrangler... Et voilà dans quel monde on vit. Belle Europe que voilà. Lorsque j'ai voté NON en 2005, la mienne était plus belle, franchement...