La Grèce n'est peut-être pas en si mauvaise posture...

Publié le 08 juillet 2015 par Philippejandrok

La Grèce file aujourd'hui un mauvais coton, mais demain, lorsqu’elle aura commencé à exploiter ses ressources naturelles, elle sera un élément incontournable de l’Europe et l’une des nations les plus fortes et les plus riches, chance que nous n'avons et n'aurons jamais.

De leur côté, les Russes ne s’y trompent pas, seuls les eurocrates ne semblent défendre qu’une seule idée :

-  " celui qui défie les banques doit en payer le prix ! "

Mais les Russes ont le pouvoir d’aider les Grecs, ils ont les moyens financiers avec le Rouble or, monnaie autrement plus stable que n’importe quel morceau de papier imprimable sur la planche à billet des banques occidentales, et ils partagent également la même religion avec les Grecs, un point très important du point de vue culturel, alors que les socialistes en France sont entrés en croisade contre la religion chrétienne sous prétexte de laïcité, et dans une volonté sournoise de promouvoir une autre religion pour des raisons d'accords financiers avec les Émirats, où comment vendre son patrimoine culturel comme son âme, mais c'est un autre débat.

C’est à se demander si Tsipras ne fait pas en sorte de ne plus avoir d’autre choix que de se tourner vers la Russie, puisque chassé de l’Europe par l'Europe. La dictature de Juncker s’écroulera face à la fuite de cette Grèce chassée par un chantage immonde, et le reste des pays européens, tous aussi ruinés que la Grèce par la dette, devront assumer cette même dette grecque, ce qu’ils font déjà, mais en pire, à moins qu'ils se tournent également vers les BRICS, ce qui mettrait un terme à la dictature étasunienne dans notre pays et dans le reste de l'Europe.

« D’après moi, il s’agit de nous conduire, avec l’épuisement des liquidités dont dispose l’État grec, à un point où nous serons obligés de faire encore davantage de compromis. » Disait Euclide Tsakalotos, nouveau ministre de l’Économie grecque sur Mediapart le 27 avril 2015.

Et c’est effectivement ce qui est arrivé, la stratégie perverse de Juncker a mené à ce désastre, mais les Grecs, fins stratèges, s’y attendaient.

« En tant que gouvernement de gauche, nous pensons qu’un marché du travail régulé est plus juste, car cela permet de corriger ses déséquilibres au profit des travailleurs. (…) Ceux qui sont incapables de faire du profit sans imposer des conditions de travail inhumaines et des salaires extrêmement bas : ces gens-là doivent quitter le marché ! » (Euclide Tsakalotos)

C’est également la mentalité que veut détruire l’Eurogroupe, même E. Macron, ministre de l’Économie, accuse le gouvernement Tsipras d’être au même niveau que le Front National en France.

M. Macron est peut-être ministre, mais question culture politique, il n’y entend rien, et prouve par cette remarque qu’il n’a rien de socialiste, bien au contraire.

Le drame pour l’Eurogroupe, c’est qu’en Grèce, ils ont des économistes de formation solide, et en France, des banquiers formés par la Banque Rothschild qui ne pensent qu’en terme de chiffre au mépris de la personne humaine. C’est toute la différence entre Syriza et la France, entre Syriza et le FN.

Tsipras pense en terme de nation, les autres en terme de portefeuille et cela n’a rien de commun.

Aujourd’hui, seul celui qui pense à son peuple aura le pouvoir de le soulever et de le mener à la victoire, et c'est ce que fait Tsipras avec le peuple Grec.

Varoufakis avait raison, nous avons affaire à des "terroristes" qui s’acharnent à terroriser la Grèce si elle n’accepte pas de suivre "Leurs" règles comme ils l’ont décidé. Il y a un véritable chantage mené par l’Eurogoupe qui ne peut tolérer une brebis galeuse au sein de l’Europe :

Mais enfin, la démocratie ? Quelle idée, mais vous rêvez Tsipras, vous rêvez ! L’Europe fonctionne sur une idée de la démocratie, vous devriez le savoir depuis le temps. Si nous accordons la démocratie à la Grèce, il faudra l’accorder à toute l’Europe, c’est impossible ! Imaginez une Europe forte qui n’est plus tenue en laisse par la stratégie bancaire dirigée depuis les USA ? Non, non, non, nous ne pouvons pas vous laisser laisser faire, rien que sur le principe, nous ne pouvons autoriser l’idée que l’Europe puisse devenir indépendante pour elle-même. Et comment tiendrions-nous les peuples, les citoyens, si nous cessions de les saigner, non, Tsipras, on ne peut pas vous accorder ce que vous demandez. Soit vous obéissez et vous payez ce que vous devez, soit, vous sortez de l’Europe et vous vous débrouillez seul"

Voilà ce que Jucker aurait pu dire en tête à tête à Tsipras.

Mais la position de la Grèce n’est pas mauvaise, difficile au début, mais à terme, la Grèce éditant sa propre monnaie pourrait s’en sortir grâce à ses ressources naturelles inépuisables, les Israéliens, les Russes, les Américains et les Chinois sont déjà en piste pour les aider à puiser ces ressources et obtenir une part du gâteau énergétique et financier.

"Athènes a signé mercredi trois accords avec des sociétés helléniques et étrangères pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures dans l’ouest du pays, des investissements de 700 millions d’euros selon le ministère de l’Énergie et de l’Environnement. Athènes espère 150 milliards d’euros de rentrées fiscales sur 30 ans."

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140515trib000830090/la-grece-bientot-reine-du-petrole-.html

De son côté, Juncker qui est loin d’être l’honnête homme qu’il parait, sert les intérêts des banques et des USA, eux-mêmes, refusent de voir la Grèce prendre son indépendance démocratique face à cette Europe des banquiers, car elle pourrait contaminer les autres états de cette Europe qui s’écroule sur elle-même ; la différence entre l’idée européenne et la réalité bancaire est trop importante pour qu’elle fonctionne dans cette Europe soumise à la Dette.

Les eurocrates veulent apprendre aux Grecs que la démocratie n’a aucun sens face au pouvoir des banques, dans une Europe à l’image d’un 4e Reich, dominateur et implacable, celui de la dictature de la finance et des banquiers sur les peuples.

À présent, la Grèce sera-t-elle assez forte pour résister aux menaces de M. Juncker et de ses amis ?

La Grèce, malgré sa victoire de 61,5% contre l’austérité et l’Europe, est-elle prête à renoncer à ce VOX POPULI contre le rouleau compresseur bancaire ?

Personnellement, je le lui souhaite, d’un point de vue pragmatique je reste dubitatif, pourtant, cette idée que la Russie tire la Grèce des pattes de l'Europe est une idée plutôt séduisante.

Nous vivons une époque formidiable...