La NORVEGE, terre de pétrole et d’argent,à ne pas visiter par les personnes dites agées

Publié le 11 juillet 2015 par Regard

Monsieur le Président

Havas Voyages

31 rue du Colonel Pierre Avia

75015 Paris

Monsieur le Président,

Objet : Voyage du 30 juin au 11 juillet 2015 sur le MS KONG HARALD  de la compagnie Hurtigruten

Nous avons choisi, via l’agence Havas Voyages, 1 rue Cassette, 75006 Paris un voyage de 12 jours que nous pensions être une croisière. En fait il s’agissait d’un transport sur un ferry-boat qui transporte du fret principalement et subsidiairement des passagers  dans des cabines d’environ 8/10 m2. Sans possibilité de rapprocher les lits, notre cabine n°437  munie d’un hublot de 0,60 sur 0,80, sans wi-fi sur ce bateau, pour un prix de 6702 euros pour 2 personnes, la dénomination croisière étant bien inscrite sur la facture.

A la date de ce jour, nous n’avons éprouvé que des déboires dès l’arrivée à Bergen où nous avons récupéré une valise abimée avec une attente de plus de deux  heures entre la descente d’avion et la montée dans les cars jusqu’au ferry-boat.

L’accueil sur ce caboteur n’est absolument pas adapté à une soit dite croisière.

Dés le 1er juillet, nous nous sommes inscrits à une croisière de 1595 couronnes (soit 365 euros pour 2 -à noter que le prix réglé à l’agence Havas ne comportait aucun supplément : vin, eau, excursion).

Ce périple a été d’une exceptionnelle pénibilité : départ 12 h , traversée en navette, arrivée à Geiranger 13h20 , erreur d’accueil pour reprendre un car à 14h situé à 80 mètres de la navette, direction Molde, arrivée en bus via un ferry à Molde à 20h30 après 6 heures de route et 5 arrêts commerciaux, arrivée à l’Hôtel Alexandra pour un dîner annoncé de prestige et qui en fait était de  très mauvais qualité (menu imposé ). Impossibilité de payer  par carte de crédit pour des raisons techniques. De l’hôtel rentrée à pied vers 22 h15 sur le ferry-boat qui avait vingt minutes de retard. A noter que le dîner réglé dans le prix de l’excursion avait été payée dans le cadre du forfait de la soi-disante croisière.

A la date du 3 juillet, nous aurions souhaité mettre un terme à ce que nous considérons comme une arnaque organisée par l’agence Havas . Il nous est impossible de rentrer en France car nous sommes arrivés en face de BODO, à  Svolvaer sur l’ile Lofoten et que les conditions de retour sont onéreuses et pratiquement impossibles sur moins de 2 jours.

Il nous apparait  que la responsabilité de la société Havas Voyages est totalement engagée ; nous estimons que le  remboursement de la totalité des tous les frais engagés (environ 7700 euros à la date du 3 juillet augmentés des prix des billets avion retour 1253 x 2 = 2506  euros)  nous est dû hors tout pretium doloris que pourrait estimer un tribunal  en cas de plainte ; les autorités norvégiennes et françaises auraient à être tenu informées d’une telle situation visant l’escroquerie sur personnes âgées.

Veuillez croire. Monsieur le Président, à l’assurance de ma considération distinguée.

 NOTE

Nous avons acheté à l’agence HAVAS de la Rue Cassette (6e) à PARIS un voyage du 30 juin au 11 juillet sur le bateau « KONG HARALD » de la Compagnie maritime norvégienne HURTIGRUTEN construit en 1998 pour un montant de 6702 euros pour deux personnes.

Cette soi-disant « Croisière » ne correspond nullement  à l’appellation utilisée normalement pour ce type de voyage.  La Compagnie Hurtigruten a organisé une immense supercherie : elle trompe par une brochure idyllique les agences qui traitent avec elle et évidemment en fin de course les clients qui achètent un voyage aux dites agences.

Le rapport qualité prix est consternant, 6702 euros sur 12 jours, la nuitée équivaut à environ 600 euros par cabine, le transport en avion par charter de Paris à Bergen pouvant être évalué à un billet low cost.

La conclusion qui s’impose est qu’aucun de vos commerciaux n’a expérimenté l’un de ses voyages pour en apprécier les différents aspects de confort, de nourriture, la qualité du service, les suppléments permanents (puisque même l’eau n’est pas incluse) et surtout les excursions vantées extraordinaires qui ne sont des attrape-touristes pour visiter les magasins de souvenirs, etc, etc…

De plus, en testant l’un ou l’autre de ses voyages, il est facile de se rendre compte que ce Ferry-Boat ravitaille les personnes isolées sur les côtes norvégiennes du fait d’un habitat dispersé et d’une densité de population très faible, et selon nos informations, la Compagnie des Ferries est subventionnée par l’Etat norvégien pour assurer ce service de solidarité quasi humanitaire envers ses ressortissants.

La finalité n’est donc pas les passagers étrangers (dont ils n’ont cure) mais un but lucratif en prenant  à bord des passagers (les retraités français sont les pigeons les plus nombreux, probablement parce que les agences françaises vendent sans vergogne ces produits) qui rentabilisent les missions humanitaires dispensées aux Norvégiens, sauf que cette œuvre caritative n’est pas déductible des revenus des retraités français.

Là l’agence HAVAS pêche par un manque de professionnalisme si elle n’informe pas le client, elle ne doit pas se rendre complice des principes très contestables voire malhonnêtes de cette Compagnie de Ferries-Boat.

Les éléments vécus qui suivent vont vous éclairer et surtout vous permettre d’apprécier notre mécontentement qui justifie notre demande d’indemnisation pour un voyage gâché que nous avons abrégé tellement cela devenait insupportable.

  • Le bateau est un Ferry-Boat cargo effectuant le service maritime côtier pour le fret et le transport de voitures et de leurs passagers sous la forme de cabotage. C’est dire que les arrêts sont fréquents avec débarquement & embarquement de marchandises et des voitures, de jour comme de nuit, avec les nuisances sonores résultant des manœuvres d’accostage et de chargements et déchargements divers et variés.  Ceci constitue un premier point essentiel parce que la désignation du voyage ne correspond absolument pas aux prestations supposées d’une croisière. Aucune animation, aucune attention, tous les services à bord sont payant dans la journée et les packages tant pour l’eau que pour le vin ne fonctionnent que pendant les repas.  Première réclamation pour la tromperie d’appellation, elle est la plus importante parce que  ce postulat de départ impropre conditionne l’ensemble des griefs et des mécontentements qualifiables de préjudices et abus de confiance sur personnes âgées.
  • Un second point doit être évoqué,  il concerne le confort à bord. Les cabines de 8 m² sont spartiates et prévues toujours dans le concept du Ferry effectuant du cabotage avec une nuit et guère plus à bord, d’où l’absence totale de room service  à la cabine, de télévision, d’internet, la cabine s’apparente étrangement à un compartiment  sleeping d’un train de nuit.

Encore une fois, HAVAS se doit d’informer ses clients majoritairement des séniors soucieux d’un certain confort, ce voyage auquel participaient plus de 110 touristes français étaient la clientèle ciblée précédemment mentionnée, plutôt vulnérable parce qu’âgée et facile à abuser (il semble qu’il n’y ait eu que 3 voyageurs, 2 adultes jeunes avec un enfant de 4 ou 5ans). Il ne s’agit pas d’un 5 étoiles à 500 euros la chambre et les prestations qui s’ensuivent. Deuxième élément digne d’être pris en compte.

  • Autre élément de confort attendu garanti par l’agence, l’accès à internet. Là, il s’agit d’un mensonge éhonté. L’ensemble des passagers a été profondément choqué par notre isolement pendant  11 jours (pour avoir accès à l’internet, il fallait aller dans un hôtel proche du quai pour avoir la Wifi, il ne s’agissait nullement d’un problème de réseau mais d’un principe de ne pas communiquer le code d’accès, d’ailleurs certains membres de l’équipage se sont vendus malgré eux en disant que le système ne pouvait pas supporter la connection de 500 passagers. Il est inconcevable à l’époque actuelle eu égard au prix payé d’être privé des moyens de communication en vigueur. Vous allez avoir des retours (peu de personnes feront la démarche d’écrire), ces gens âgés ne contestent pas ouvertement parce qu’humiliés, ils sont profondément meurtris d’avoir été abusés. Ils feront la contre-publicité non visible mais très efficace. Ce troisième élément était le plus handicapant et le plus visible pour tous ces séniors qui veulent communiquer avec leurs proches.

D’ailleurs il convient de mentionner que l’internet existait pour les membres de l’équipage d’où cette impression d’avoir été pris pour des « imbéciles », ce mépris ressenti en permanence. La Compagnie norvégienne s’est moquée de nous. Il vous appartient d’en tirer les conclusions !!!

Les responsables de l’Agence HAVAS doivent tenir compte de toutes ces observations, très dommageables pour l’image de la Société qu’ils représentent. Encore une fois, prenez conscience que les personnes satisfaites en parlent à une, deux, voire trois, mais les mécontents  se défouleront et toucheront un très grand nombre.

  • Parlons des excursions, notre expérience fut unique, elle serait drôle si elle ne générait pas une certaine amertune, en tout cas elle est éloquente.

Les candidats à l’excursion sont 150 personnes (4 autocars d’environ 45 passagers), nous sommes dirigés vers une navette pour atteindre le quai de la bourgade de Geiranger, là un porteur de pancarte « excursion » avec flèche mal orientée indique le chemin à suivre. Les premières personnes vont dans la direction indiquée (erronée par la mauvaise orientation de la flèche), les anciens se déplaçant avec l’aide d’une cane peinent sur la route légèrement pentue, tout le monde s’arrête et attend !! Un quart d’heure rien ne se passe, ensuite le groupe s’ébranle, les canes reviennent sur leurs pas pour prendre la bonne direction, celle du parking où les autocars attendaient. Grandiose !! Une demi-heure s’est déjà écoulée.

Commence un circuit  sur la route des « Trolls » (fort heureusement le guide était intéressant). Nous faisons une halte technique de ¾ H pour les toilettes et éventuellement une petite promenade, à nouveau le car avec une traversée en ferry-boat et une halte commerciale avec collation (thé ou café accompagnant une gaufre froide dans un local digne du plus minable restaurant universitaire). A nouveau, une promenade en car avec une nouvelle traversée par Ferry pour aller dîner (précisons s’il est encore nécessaire de le dire que le dîner du bateau, inclus dans la pension complète, doit être repayé dans le cadre de l’excursion, toujours dans la même logique (les passagers ne pouvant respecter les horaires du repas servi sur le Ferry-boat, doivent manger à l’extérieur pour réembarquer sur le Ferry quand celui-ci arrivera à son escale normale), en résumé nous devons accepter le retard dans l’horaire du Ferry qui se présente avec 20 minutes de retard à 22H 20 mais lui ne modifie en rien ses horaires pour aménager le bien être des passagers qui participent largement aux bénéfices et royalties perçus par la Compagnie maritime. Le menu proposé ne comportait que du mouton sans autre choix, alors qu’il s’agit d’une viande très particulière qui ne plaît pas à tout le monde. Les boissons étaient bien sûr en plus, et là un problème, la carte de crédit « American Express » n’est pas acceptée !! Il est impensable que nous n’ayons pas d’accompagnateur au restaurant, le guide est déjà reparti et nous devons nous débrouiller seuls (comment font, expliquez-moi, les personnes âgées qui ne parlent pas anglais ???). Tout est infernal pour des Français en Norvège.

Dites-leur, SVP, avant le départ qu’ils doivent parler Norvégien ou anglais, qu’il faut deux cartes bancaires en service quand l’une est refusée sinon ils s’engagent dans une galère alors qu’ils pensaient faire un voyage tranquille.

La conclusion en l’espèce est que le montant de cette escapade est de  1595 couronnes par personne (soit pour 2 personnes 3190 couronnes = 364,17 euros (hors boissons), facturés par Hurtigruten/Havas alors qu’il s’agissait plutôt d’une prestation FRAM qui devrait être gratuite puisqu’il n’y a aucune animation sur le bateau et que précisément ces petites excursions hors du bateau devraient remplacer l’absence d’animations qui sont incluses dans une vraie croisière.

Fort de cette aventure extraordinaire, la plus belle suivant la brochure, nous avons cessé toute participation aux excursions et avons fait appel à des taxis (beaucoup moins onéreux), là nous avions un plus puisque nous pouvions nous débrouiller seuls, nous avons l’avantage de parler plusieurs langues dont l’anglais, malheureusement pas le norvégien !

En fait, nous avons mis un terme à ce prestigieux voyage pour lequel aucun qualificatif n’existe dans la langue française à moins de tomber dans le vocabulaire populaire et scabreux, il ne faut pas cautionner une escroquerie patentée (tout le monde connaît l’adage, qui ne dit mot consent).

Encore un grand moment en perspective pour les journalistes (si l’absence de reconnaissance de notre demande d’indemnisation est avérée) qui croqueront et savoureront cette épopée à sa juste valeur.

Pour quitter le bateau, il faut dans un premier temps signifier par écrit que nous partons de notre plein gré et que nous refusons tout recours ou remboursement par la Compagnie. Protection d’usage classique pour des mercantiles qui n’ont aucun souci d’humanité, toute autre attitude, en particulier, la satisfaction du client n’existe pas, tout ceci confirme et reflète bien l’état d’esprit de la Compagnie et de son personnel.

Les prix sortis par l’accompagnatrice des Français le matin même de notre désir de quitter ce Ferry (via internet) n’ont bien sûr rien à voir avec le prix proposés par la Compagnie HURTIGRUTEN. Nous étions au bout du monde à KIRKENES (au bon vouloir d’une Compagnie qui tient ses passagers en otage). Au lieu des  6298 couronnes par personne pour un voyage trouvé sur internet partant le 6 juillet à 12 H pour  l’aéroport d’Orly (soit 719,86 euros par personne) comportant 7 H 50 de voyage (le nombre de changement n’étant pas précisé), il nous a fallu payer 1253 euros par personne pour regagner la France avec deux changements : Kirkenes vers Oslo, puis changement pour Francfort, puis à nouveau changement pour Paris, presque le double !!! alors qu’à Oslo un vol direct Air France sur CDG existait et nous évitait le via Francfort. A croire, que cette Compagnie nous trouve toujours la plus mauvaise formule !!!!

Ce voyage quasi homérique va probablement, si l’Agence HAVAS ne prend pas en compte notre demande d’indemnisation pour un préjudice tant moral que pécuniaire, donner du grain à moudre aux journalistes soucieux de dénoncer le commerce, frôlant l’abus de confiance, exercé en toute impunité auprès des Seniors, personnes éminemment vulnérables.

Cet inventaire n’est probablement pas exhaustif parce que fait dès l’arrivée à Paris, il est, en effet, fort possible que des précisions importantes puissent être apportées afin de le compléter, mais il est probable que cet état des lieux (ou des faits vécus) soit assez parlant sans avoir à en rajouter pour devenir insoutenable et indigeste.

Dans l’immédiat, notre avocat est saisi du dossier.