Les volcans du Kamchatka. Tome I : L'Univers Kamchatdale

Publié le 12 juillet 2015 par Raymond_matabosch

Les volcans du Kamchatka. Tome I : L'Univers Kamchatdale

de Raymond Matabosch

Les volcans du Kamchatka Tome I L'Univers Kamchatdale

ISBN : 9781326351236 

Langue : Français

Pages : 110

Reliure : Couverture souple en dos carré collé

Impression intérieure : Noir & blanc

S'avançant dans l'Océan Pacifique, la péninsule du Kamchatka, dans l'Extême Orient russe, de 1.250 kilomètres de long du Nord-Est au Sud-Ouest, large de 450 kilomètres à la latitude du Cap Konotsky, et d'une superficie de 472.300 kilomètres carrés, est une terre de feu et de glace d'exception. Elle se localise sur la plaque tectonique d'Okhotsk, entre l'Océan Pacifique et la Mer de Béring, - les îles Aléoutiennes faisant office de séparateur -, à l'Est, la Mer d'Okhotsk, à l'Ouest, - notamment le golfe de Chelikov, au Nord-Ouest -. Au Nord, elle est bordée par le district autonome de Koriakie dont elle en est séparée par l'isthme d'Anapka, un isthme de 93 kilomètres de large, de 426 kilomètres de long et de 200 mètres de hauteur maximale, avec laquelle il a fait fusion, le 1er Juillet 2007, fusion approuvée par un référendum organisé le 23 Octobre 2005, auprès des populations concernées, pour former,  y adjoint les îles du Commandeur et l’Ile Karanguinski, le Kraï du Kamchatka. Au sud, le Cap Lopatka et les récifs Lopatka et Kurbatovskaïa, par delà le Détroit de Chumushu, s'ouvrant sur l'île Choumchou et l'archipel des Kouriles, en sont les points le plus méridionaux.

Région au volcanisme actif, - l'une des régions volcaniques les plus exceptionnelles du monde, avec une forte densité de volcans et une grande variété de types et de caractéristiques volcaniques  y attachées -, associé à des zones de failles profondes, drainant ses satellites naturels, - fumeroles, bouches de soufre, lacs acides, volcans de boue, sources chaudes, geysers... -, cette jeune terre, en regard des  roches apparentes, de moins d’un million d’années, mais en référence à son étude physique, de douze à dix-sept millions d'années, est un paradis sauvage, un paradis de toute évidence difficile à parcourir dans de bonnes conditions et rares sont ceux qui le connaissent vraiment. Qui plus, les hélicoptères de la péninsule ne sont pas, en raison d’une météo instable et de « passe-droits » locaux souvent incompréhensibles,  d’une fiabilité totale.

C’est en 1995, - la péninsule du Kamchatka ayant été déclarée, après la Seconde Guerre Mondiale, zone militaire et, de fait, insterdite aux Russes, jusqu'en 1990, et aux étrangers, jusqu'en 1992 -, que j'ai découvert cette terre du bout du monde, cette terre de glace,  de feu et de volcans, aux richesses naturelles intactes, - phoques, oiseaux, ours pêcheurs, mais aussi volcans, paysages de sources chaudes, grands marais côtiers et glaciers -, conquise, au XVIIe siècle, par les cosaques des tsars, qui y ont chassé les peuples autochtones et à l'instar des cow-boys et des tuniques bleues en Amérique, qui y ont établi forts et villes de commerce pour exploiter l'opulence de l'Océan Pacifique.

J'avais participé, avec une équipe de douze volcanologues de plusieurs nationalités européennes et américaines, sur une durée de huit mois, à une expédition d'étude sur la Vallée Centrale et sur les volcans de la Chaîne Volcanique Centrale. Et j'y étais revenu, en 1997, pour décrypter la Chaîne Volcanique Orientale  jusqu'au Cap Lopatica et les Îles Kouriles septentrionales, - de l'île Shumushu à l'île Uruppu -, puis en 1998, afin de perlustrer l'énigme posée par la continuité apparente qui est sous-jacente à la Chaîne Volcanique Occidentale, à la Côte Kamchatkienne Sud-Ouest, à la Mer d'Okhosh et à l'île de Sakhaline.