Critiques Séries : True Detective. Saison 2. Episode 4.

Publié le 15 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

True Detective // Saison 2. Episode 4. Down Will Come.


La scène finale, cette grande scène qui se veut épique, entre échanges de coup de feu et évolution de l’histoire, est assez drastique. Mais elle est très réussie. En tout cas, elle s’intègre à merveille dans « Down Will Come » et surtout dans la saison 2 de True Detective. Accessoirement, cette scène est presque là pour nous dire que l’action peut enfin commencer. Globalement, cet épisode manque peut-être d’un petit quelque chose mais globalement, cela fonctionne particulièrement bien car j’aime beaucoup la façon dont l’univers de chacun des personnages prendre forme afin de nous dire que cela peut péter à n’importe qui moment. Je pense par exemple à l’histoire d’Ani et Paul. Ami est maintenant mise à pied et elle va devoir faire avec, tout cela à cause de la relation qu’elle entretient avec Paul. C’est presque un peu trop à l’eau de rose en surface mais dans le fond, le traitement reste juste et intéressant. La série ne veut pas créer cette séparation dans le vent. Il y a un réel but narratif et je pense que c’est ce que l’on comprend à la fin de l’épisode. Paul est donc presque au centre de certaines scènes de l’épisode sans pour autant être le personnage le plus présent. Mais ce qui fait aussi l’intérêt du personnage c’est celui que l’on suit durant toute la scène.

La construction est électrique et la mise en scène au poil. On sent que True Detective veut bousculer un peu les choses alors que jusqu’à présent, la série me laissait plus à penser à un sous The Killing (US) qui tente de s’intégrer dans des décors plus ensoleillées. Par chance, c’est d’autres choses qu’elle nous propose avec cet épisode. La scène du bus est donc l’une des plus belles scènes que l’on ait pu voir cette année. Elle est tellement bien chorégraphiée et coordonnée. Si au fond cette scène est parfois un peu too-much, cela semble coller avec l’envie de Nic Pizzolatto de faire des choses complètement différentes au travers de ses diverses influences. Car cette année, il a voulu tout mettre ou presque. Je me demande si d’ailleurs cet épisode ne semble pas aussi étranger à True Detective uniquement car c’est le seul épisode de toute l’histoire de la série (jusqu’à la fin de la saison 2) qui n’a pas été écrit par le créateur de la série. C’est un jeune, Scott Lasser, inconnu au bataillon, qui s’est chargé de cet épisode avec le créateur et son influence s’en ressent fortement. Les indices semblent quant à eux s’accumuler au dessus de la vie des personnages qui prend le pas sur l’enquête (alors que l’enquête est tout aussi importante pour prendre son pied).

J’ai l’impression que True Detective est parfois en train d’aller un peu trop vite en besogne, de ne pas choisir forcément les meilleures idées afin de les mettre en scène de la meilleure façon qu’il soit. Mais j’ai aussi envie de faire confiance car je sais pertinemment que Nic Pizzolatto ne pouvait pas avoir une telle idée comme ça sans qu’il n’y ait une véritable arrière pensée. A côté de tout ça, nous avons les Semyon. Si j’aime bien ce qu’est devenu Frank au fil des épisodes, j’aime beaucoup Jordan. Cette femme fatale a tout de la femme fatale de film noir. Kelly Reilly a une allure électrisante qu’elle impose tout de suite dès qu’elle entre dans une scène. La série utilise judicieusement son personnage une fois de plus, sans trop en faire, par petite dose. C’est top. Frank pensait de son côté qu’être pauvre était derrière lui, mais forcément il y a toujours des problèmes dans toutes les situations que tente de décrire True Detective et c’est là qu’elle peut aussi nous perdre par moment. Vince Vaughn semble se réveiller a fil des épisodes grâce au fait qu’il ait à incarner un personnage de gangster qui lui colle bien plus à la peau que je n’aurais pu le penser au départ.

Et Ray dans tout ça ? Il est un peu plus au second plan même si l’occasion de le mettre en avant est toujours présente (notamment à la fin de cet épisode). Colin Farrell s’est très bien intégré à l’univers de True Detective, beaucoup plus rapidement que le reste du casting (en dehors de Rachel McAdams sont le personnage d’Ani était mon préféré du premier épisode et de Kelly Reilly et de son côté femme fatale qui me fascine toujours autant).

Note : 6.5/10. En bref, je ne sais pas forcément sur quel pied danser avec True Detective mais je suis toujours.