André Manoukian - Inkala : quatre bleu !

Publié le 26 février 2010 par Sof76


Tiens, tiens... Mais que vois-je donc à la télévision ce soir ? Une bande annonce pour le retour de la Nouvelle Star la semaine prochaine. Emission qui nous a quand même permis de ne pas passer à côté de ces immenses artistes que sont... ah ben non, désolée, j'ai déjà oublié leur nom ! Ok, c'est méchant et gratuit. Je m'auto flagelle pour expier ma faute... D'autant que tout n'est pas à jeter dans ce programme ! La Nouvelle Star, c'est quand même Christophe Willem, Julien Doré ou Gaetane Abrial. Comme quoi...
Et si, pour une fois, on inversait les rôles ? Le juré devient le candidat qui se soumet au jugement des autres ? Allez, on joue avec l'album d'André Manoukian.
Il part avec un avantage : le piano, j'adore ! Je suis complètement nulle lorsqu'il s'agit d'en jouer, mais c'est un son dont je ne me lasse pas. D'où une impatience mêlée de curiosité au moment d'appuyer sur la touche play. La fenêtre d'Orient... Douce mélodie qui invite à la méditation. Ok, je crois - dès le premier morceau - que ça va être dur de mettre un rouge ! On continue quand même...
La musique flotte dans l'air. Vautrée dans le canapé, je me laisse transporter. Les morceaux s'enchaînent... Pavane Persane, Partizan... Tiens ? Je tends l'oreille... Mais je connais ça ! Un coup d'oeil sur la pochette : Colchiques. Ah, c'est sûr : rien à voir avec les prestations vocales d'enfants terrorisés sur une scène au spectacle de fin d'année de l'école primaire ! Pourquoi on ne nous apprend pas ça cette version à l'école ?
Danse gaie (mais un peu triste) me replonge dans cet état semi-comateux de délectation. Rien d'autre à faire que de se laisser transporter, en quasi lévitation. Arrive Spleen Majeur.. Et là je fonds complètement... Le spleen, si bien décrit par Baudelaire... "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle..." (si vous ne le connaissez pas, dépêchez-vous d'aller le lire ! Spleen IV ça s'appelle). On dirait presque une version musicale du poème en question. Cette mélodie triste vous arracherait sans peine quelques larmes. Que vous ne pourrez réfréner à l'écoute d' Armenia Mundi.
Allez une petite musique un peu plus rythmée pour clore l'album avec Blow, mélodie entêtante qui vous poursuit. Et il est temps d'annoncer la couleur...
Pas d'hésitation : quatre bleu !
Tracklist :
La fenêtre d'Orient / Inkala / Ostinata / Pavane Persane / Square Circles / Pope Song / Partizan / Colchiques / Danse gaie (mais un peu triste) / Spleen majeur / Armenia mundi / Blow