[CLASSEMENT] - 19 - The Affair (Saison 1)

Publié le 20 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Affair était l’une des séries que j’attendais le plus la saison dernière et je n’ai pas été déçu. De ce récit découle une histoire magnifique composée de dix épisodes teintés de réalisme et de mélancolie à foison sans jamais tomber dans le trop plein. La première saison de The Affair était facile à devenir une fois que l’on a vu le titre. On parle bien d’une relation adultère entre Noah, un écrivain raté et Alison, une serveuse. Ils vont se rencontrer comme tout le monde pourrait se rencontrer. Le but était certainement de créer une rencontre réaliste dans un lieu commun afin de ne pas faire de ce moment quelque chose de grandiloquent. L’aspect le plus intéressant de The Affair ce n’est pas vraiment son histoire qui reste classique mais la structure narrative de la série. En effet, l’originalité ici est de suivre le point de vue de Noah puis d’Alison dans un seul et même épisode. Cela permet bien évidemment de voir comment chacun perçoit ce qui se passe. Si l’un pense que l’autre est plus avenant, l’autre pense par exemple la même chose de l’autre, etc. C’est tout un tas de points de vue de ce genre là que la série confronte de façon intelligente. Au travers de ses deux personnages et donc héros de l’histoire, The Affair tente d’exprimer les effets d’une relation extra-conjugale sur la vie de ces deux personnages. C’est comme une étude de cas où l’on va suivre cette évolution au fil des épisodes.

On va alors voir les conséquences sur leur vie de famille pour l’un et de couple pour l’autre. Sans parler des conséquences une fois le moment venu de tout avouer ou encore le temps de se séparer. La construction de The Affair veut également qu’il y ait eu un drame. On suit l’interrogatoire des personnages afin de savoir ce qui s’est passé. On va rapidement comprendre que quelqu’un est mort. Noah ou Alison ont-ils tué quelqu’un ? C’est la question que l’on va se passer tout au long de la saison jusqu’au point final de la révélation. Si au premier abord ce n’est pas forcément l’aspect le plus intriguant de The Affair, c’est au contraire le vrai moteur de la série qui donne envie d’enchaîner les épisodes comme des petits pains afin de comprendre ce que leur relation a pu créer de terrible par la suite. L’approche que choisit donc The Affair est très originale et permet aussi de plonger le téléspectateur dans la vie la plus intime de chacun des personnages. J’aime bien la façon dont on plonge dans cette intimité, loin de beaucoup des séries (ou même de films) du genre qui n’auraient pas fait la moitié de ce que nous offre cette série. Côté casting, là aussi on ne pouvait pas rêver mieux. Dans les rôles titres c’est Dominic West (The Hour) et Ruth Wilson (Luther) qui s’y collent.

Les deux acteurs britanniques vont créer une vraie alchimie entre eux qui donne envie de les voir finir ensemble à la fin de la saison. A côté d’eux, on retrouve Maura Tierney (Urgences) et Joshua Jackson (Fringe), là aussi deux très bonnes têtes qui vont interpréter respectivement la seconde moitié du couple de chacun. En découvrant les états d’âme de chacun, cela nous permet aussi de cerner ce qui ne va pas chez chacun des personnages. Chez Noah c’est le fait qu’il se sent enfermé dans une vie de famille qu’il ne comprend plus, ancrée dans une certaine banalité. A côté de ça, Alison gère encore les conséquences de la mort de son enfant. Une fois l’intégration du passé et des familles de chacun, The Affair se permet de poser les briques de quelque chose de complètement différent, d’un peu moins intimiste que le début de la saison mais toujours aussi fascinant. Il n’y a pas vraiment de limites dans cette série (et à son concept) surtout quand on sait que plusieurs saisons sont prévues depuis le début de la série. J’espère qu’elle aura la chance d’aller au bout de son histoire car pour le moment, je suis bluffé par la tenue de route de cette série qui aurait très bien pu devenir très rapidement bancale.