Une autre Fripouille

Par Tsilia

Quand Hawa, ma petite femme de ménage, arrive le matin, je m’extasie souvent sur ses tenues. Rien de bien extravagant pourtant, ici les femmes avec son niveau de vie s’habillent très simplement. Par contre, les tissus… LES TISSUS !! Mazette ! De la couleur, ça pète, ça se mélange, c’est superbe, comme un feu d’artifice.
Elle rigole que je bave devant ses tissus, alors qu’elle, elle bave devant ceux que je ramène de France… Il y en a toujours un pour elle dans ma valise. Mais l’autre matin, c’est elle qui m’a ramené un tissu ! Un d’ici, de Djibouti, avec un immense feu d’artifice ! Du jaune, du rouge, du bleu, du clair et du foncé, du beige, du marron, de l’orange…
Ni une, ni deux, le lendemain matin j’ai transformé le feu d’artifice en petite robe.

Quand j’aime un patron, généralement, ça se voit ! J’ai déjà fait deux fois le Pantasarouel (ici et ) de l’Etoile de Coton. Et vous avez vu récemment la petite Fripouille, deuxième patron testé pour cette Mercerie.
Oui mais c’était la Fripouille “première du nom” ! Car là c’est bien une deuxième que je viens de coudre !

Pour mettre en valeur le beau tissu djiboutien, j’ai utilisé une popeline uni jaune poussin. Du coup, je trouve que les couleurs du tissu ressortent encore mieux !

Le tissu est très fin, par contre, donc pour les pressions Kam j’avais peur que ça ne tienne pas. Dans le patron originel il est conseillé d’utiliser des bandes de thermocollant (surtout pour le corsage je crois) mais je n’en trouve pas ici. Donc j’ai utilisé la technique du biais rapporté.

Généralement, cette technique est utilisé pour faire de beaux ourlets, en cousant un biais sur l’intérieur. Et bien j’ai fais la même technique mais sur les deux ourlets de la jupe, là où il faut positionner les boutons. Et, ça fonctionne, et en plus c’est beau !

Lors de mon premier test de la Fripouille, je vous disais comme j’avais apprécié de planquer les fronces dans le corsage. Et bien je vous montre comme c’est propre :

J’aime vraiment beaucoup cette technique. Surtout que le tissu djiboutien s’effiloche énormément , et il est très fragile, donc ç’aurait été une vrai galère à chaque lavage. Et j’aime ce rendu propre, lisse, rien qui dépasse !
J’adore ! Encore un bon point pour ce patron. Et j’ai beaucoup moins galéré que la première fois !

Au final, cette deuxième Fripouille ne ressemble en rien à la première, si ce n’est qu’elle est cousu à partir du même patron. Et je l’adore tout autant ! La première était douce, élégante, discrète. Celle-ci ce serait comme sa sœur jumelle maléfique, elle pète, elle met le feu à la pièce, on ne voit qu’elle. Et je me demande si il n’y aura pas une troisième petite soeur, tu sais, celle qui n’est pas prévu et qui arrive comme ça, par surprise !
Oui, j’invente des histoires à mes cousettes, et alors…?



* PS : Je tiens à préciser que mes articles concernant les patrons de la Mercerie de l'Etoile de Coton ne sont pas des articles "sponso". Je ne suis pas payée pour écrire mes articles, et je n'ai aucune consigne. Je peux parler des patrons librement, en bien ou en mal, comme je le ressens. J'ai juste été choisie pour tester leurs patrons avant la mise en vente. Et je n'ai d'ailleurs aucune obligation de vous en parler sur mon blog. C'est moi-même qui fait ce choix en toute liberté, comme je vous parle de toutes mes autres créations en couture.