Interview & Première | Nicholas Larsen

Publié le 29 juillet 2015 par Le Limonadier @LeLimonadier

Interview & Première | Nicholas Larsen

Vous le savez, le limonadier a toujours mis un point d'honneur à la découverte de nouveaux talents. Chaque jour nous décrassons la toile (et l'on sait tous le nombre insensé de saleté qu'elle contient) pour vous proposer de découvrir un artiste dont vous n'avez certainement jamais entendu parlé mais qui, pourtant, ne manque pas de talent.

Découvert sur notre compilation de mars dernier - sur laquelle vous aviez pu écouter l'un de ses side project Watuzi, nous avait impressionné tant par la qualité de ses productions, que par le groove et les bonnes vibes que le jeune homme dégageait. Un petit mail plus tard et le londonien acceptait de répondre à quelques unes de nos questions, et cerise sur le cupcake, nous proposait de vous faire découvrir en exclusivité son tout dernier morceau , rien que pour vous chers lecteurs du limo 😉

Salut Nicholas, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, pourrais-tu te présenter et nous parler un peu de ton histoire d'amour avec la musique ?

Mon histoire avec la musique est une longue histoire, mais pourtant, elle n'est pas très compliquée. Mes deux parents travaillaient dans l'industrie musicale, mon frère a eu un grammy award en tant que producteur et je joue moi même de pas mal d'instruments depuis que j'ai 4 ans. C'est vers mes 10 ans que j'ai commencé à produire mes propres morceaux et j'ai continué depuis. Aujourd'hui, soit prêt de 10 ans plus tard (j'ai 24 ans), je commence enfin à trouver " mon son " et à être satisfait de ce que je propose. Je commence également à avoir un bon réseau d'amis et producteurs comme moi, grâce à eux je voyage énormément et il arrive que j'enregistre ou que je compose en studio à Paris ou encore à New York.

A propos de ça, on a remarqué que tu avais pas mal de side projets. Pourrais-tu nous en dire un peu plus à ce sujet ?

Je bosse sur trois projets en même temps : Nicholas Larsen (ça c'est moi), Quiet Man et Watuzi. Ils sont tous différents, et en même temps similaires. Je suis très fier de chacun de ces projets et j'aime les personnes avec qui je travaille dessus. Ces deux dernières années, j'ai bossé dans le studio de Phil Manzanera, j'ai pu enregistré certaines de mes pistes avec l'ingénieur du son de Rudimental et j'ai passé pas mal de temps en studio avec Stuart Zender. Ces expériences ont été très enrichissantes et ont marqué la musique que je compose aujourd'hui. J'ai également composé des musiques de pub et de films, et je vais commencer à produire d'autres artistes que moi-même, à partir de cette année. Et ça risque de vous plaire !

Il est incontestable qu'on reconnait ta patte sur chacune de tes chansons. Est ce que ça t'a pris beaucoup de temps avant d'avoir ton truc à toi, ta propre signature ? Certains de tes morceaux font penser à un mélange habile entre The Streets et Tom Mish, car il y a énormément de rythme et de groove lorsque tu chantes. Tu n'as jamais pensé à faire du hip hop ?

Je suis certain que ma " signature " a toujours été là, quelque part. C'est juste que ça m'a pris énormément de temps avant que cette signature ne se transforme en quelque chose de beau (enfin, qui me plaise) ! Si on réécoute certains des morceaux affreux que j'ai fait quand j'avais 15 ans, c'est sûr que l'on peut dire que c'est le même style au final, c'est juste que dans l'exécution c'était loin d'être encore ça... Ça m'a pris du temps, mais comme je l'ai dis précédemment, je suis plutôt content du résultat.

Ah, et si on te proposait carrément de faire un album. Tu serais prêt à aller encore plus loin, à explorer des styles différents et à mixer les genres ?

A ben justement, c'est assez marrant car c'est peut être vers ça que je m'oriente petit à petit. En Août, je vais certainement produire quelques pistes pour un rappeur que j'apprécie beaucoup et qui envoie franchement la purée ! Concernant ma voix, je trouve qu'elle fait penser à une sorte de Nate Dogg british et pour mes influences, elles sont indéniablement orientées vers le hip hop c'est certain, alors qui sait, peut être que moi aussi je vais me mettre à rapper dans les années à venir !

Tu parlais de SBTRKT. Y a t'il d'autres artistes qui t'ont influencé ?

Oui, je suis presque certain qu'il serait éclectique. Calqué sur le travail fantastique que propose SBTRKT à chacun de ses albums. C'est aussi quelque chose que j'ai essayé de développer à travers les années. J'ai énormément de morceaux que je garde au chaud et ce, dans des styles très différents de ce que je propose aujourd'hui, mais il est encore trop tôt pour les sortir. Je ne suis clairement pas pressé. Je préfère passer plus de temps à faire quelque chose d'absolument impeccable plutôt que de m'éparpiller dans plein de directions différentes, sans être réellement satisfait de ce que je fais au final.

Quels sont les trois morceaux qui tournent dans ton ipod en ce moment ? Niveau matos, tu utilises quoi ?

Floating Points, Antonio Carlos Jobim, et N.W.A. pour ne citer qu'eux. Je pense que Floating Points est l'un des producteurs les plus sophistiqués de notre époque. Pour tous ceux qui pensent que c'est uniquement de la merde ultra répétitive : premièrement vous avez tout faux, et deuxièmement écoutez Flo Po, bon sang ! Jobim est quant à lui une légende de la bossa nova, mouvement pour lequel je voue une admiration sans limite, c'est comme si cette musique provenait d'une autre planète. N.W.A., c'est plus pour le côté " gangsta rap "et punk, il y a quelque chose " mauvais garçon " que j'aime beaucoup chez eux.

Et en ce qui concerne ton processus créatif, tu marches au feeling ou tu as toujours le même modèle opératoire ?

J'utilise Logic 9, une carte son très simple avec deux entrées et deux sorties, un micro, un clavier midi et une guitare Stratocaster édition limitée dont je suis très fier ! J'aime également beaucoup jouer sur un vrai piano à queue dès que j'en ai l'occasion.

Enfin, pour terminer, la fameuse question du limonadier : si tu devais choisir une boisson, tu serais quoi ?

Je n'ai jamais le même processus lorsque je produis mes chansons et pour être honnête je pense que si ça avait été le cas, ça m'aurait vite ennuyé. Je ne commence jamais mes morceaux de la même manière, j'utilise parfois un piano comme ligne de départ, une voix pitchée, tout dépend du moment.

I'm a Pickleback !

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Après vérification sur internet, le Pickleback est un cocktail qui se compose de whisky et du jus d'un bocal de cornichons. Sont quand même bien barrés ces anglais. Enfin... Un grand merci à Nicholas pour s'être prêté au jeux des questions. Un grand merci à lui également pour ce morceau magnifique qu'il nous a concocté. Sachez que si, comme nous, vous avez également eu un coup de cœur pour sa musique, vous pouvez dès à présent vous rendre sur son soundcloud.

Cheers 😉