La consommation d’énergie des bâtiments résidentiels et des bureaux contribue à hauteur de 30% du total des émissions de dioxyde de carbone; Le comportement des occupants influe sur 80% de la variation de cette consommation d’énergie. Les normes de température intérieure datent de modèles développés dans les années 60, expliquent les auteurs, plutôt basées sur le métabolisme des hommes. Ces normes pourraient donc » surestimer de 35% le métabolisme des femmes » et donc, en pratique, ne pas correspondre aux besoins thermiques des femmes. Les chercheurs appellent donc au développement de systèmes plus flexibles, en fonction des besoins de chauffage ou de climatisation des différents groupes d’individus. Une flexibilité qui pourrait faciliter les prévisions de consommation et permettre d’importantes économies d’énergie.
ØPlus amusant, invitées à effectuer un exercice de frappe, les participantes commettent 44% d’erreurs en moins et leur productivité augmente de 150% lorsque la température ambiante du bureau passe de 20 à 25°.
Pouvoir régler le thermostat: Bref, le réglage de la clim des bureaux ne serait globalement pas adapté au métabolisme féminin, car initialement conçu sur la base du taux métabolique au repos d’un homme d’âge et de poids moyen. Du coup, les femmes ne sont pas les seules concernées mais tous les sujets donc le poids, la taille ou les résultats de santé peuvent influer sur le métabolisme. Pouvoir régler les thermostats, au niveau de chaque espace et en fonction de ses occupants apporterait ainsi plus de confort au travail et probablement des économies d’énergie. Globalement, les auteurs appellent à revoir les normes de chauffage et de climatisation dans les bâtiments à usage collectifs.
Source: Nature Climate Change 03 August 2015 doi:10.1038/nclimate2741 Energy consumption in buildings and female thermal demand