Car l’étude, menée sur la souris, montre que l’équivalent de 5 verres standard chez l’humain, consommés au moment de la conception suffisent à modifier le développement du fœtus. » Même avant le début du développement des organes, la consommation d’alcool provoque déjà des modifications à l’embryon « , alerte le Professor Karen Moritz, auteur principal de l’étude. » Et tout ce qui affecte le développement du fœtus entraîne des changements de » programmation » à long terme donc une susceptibilité et un risque accru de maladies plus tard dans la vie.
L’équipe démontre ces effets en suivant ici le développement de la progéniture de souris de laboratoire. Celles qui ont reçu de l’alcool en dose modérée au moment de la conception mettent au monde une progéniture à risque de diabète et d‘obésité à l’âge » adulte « .
Un vrai facteur de risque d’obésité : Alors qu’on attribuera plutôt le développement du diabète et/ou de l’obésité chez l’adolescent à une mauvaise alimentation et au manque d’exercice, la recherche montre que l’exposition à l’alcool autour de la conception présente un risque tout à fait comparable, à celui d’une alimentation riche en graisses à l’enfance et à l’adolescence. Toute une éducation reste à faire car si la plupart des femmes arrêtent de boire une fois leur grossesse connue, de nombreuses femmes consomment toujours de l’alcool au moment de la conception.
L’équipe travaille aujourd’hui à la recherche de compléments nutritifs, pour la mère, qui pourraient être donnés durant la grossesse, capables d’atténuer ces effets liés à l’exposition précoce à l’alcool.
Source: The Journal of the Federation of American Societies for Experimental Biology (FASEB Journal) 2015, doi: 10.1096/fj.14-268979 Maternal alcohol intake around the time of conception causes glucose intolerance and insulin insensitivity in rat offspring, which is exacerbated by a postnatal high-fat diet
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