En synthèse, la probabilité que des parents décident d’avoir un second puis un troisième enfant dépend aussi du niveau de bien-être préservé, dans l’année qui suit la naissance du premier.
L’étude a analysé les niveaux de bien-être auto-déclarés de pères et mères participant à la German Socio-Economic Panel Study (SOEP) qui suit, chaque année, l’évolution de la satisfaction de la vie de 20.000 participants. Cette satisfaction est mesurée sur une échelle de 0 à 10 (maximum de bien-être).
L’analyse constate que,
· Après une première naissance, les parents accusent, en moyenne une perte de bien-être qui se chiffre à 1,4 unité sur l’échelle du bonheur.
· moins de 30% des couples ayant un premier enfant échappent à cette diminution du bien-être
· plus d’un tiers connaît une baisse > 2 unités sur l’échelle du bonheur.
· Cette perte de bonheur est donc comparable à celle liée à la perte d’emploi (1 unité), le décès du partenaire (1 unité) ou le divorce (0,6).
· Cette première expérience du premier enfant conditionne les chances d’une seconde naissance.
· Ainsi, seuls 58% des couples ayant déclaré une baisse de bien-être de 3 unités ou plus auront un deuxième enfant dans les 10 ans.
· Mais 66% des couples ayant échappé à cette baisse de bien-être auront un autre bébé.
· Des résultats sont indépendants du revenu, du lieu de naissance et/ ou du statut marital.
En résumé,
· Les couples qui accusent une baisse de bonheur dans leur première année de parentalité, ont une plus faible probabilité d’avoir un deuxième enfant,
· plus cette perte de bien-être est importante, moindre est la probabilité d’un deuxième bébé ;
· l’effet est particulièrement significatif pour les mères et les pères à haut niveau d’éducation.
« L’expérience des parents après la première naissance prédit finalement, plus ou moins, la taille de la famille« , conclut l’auteur principal, Mikko Myrskylä qui relève l’intérêt de ces données pour les politiques de natalité.
Source: Demography 04 Aug 2015 DOI: 10.1007/s13524-015-0413-2Parental Well-being Surrounding First Birth as a Determinant of Further Parity Progression et Communiqué Max Planck Institute for Demographic Research When new parents become unhappy, brothers and sisters become less likely