Ces minuscules tiges en or, ou » nanorods » font 1nanomètres de large et 100 de long. En comparaison, un cheveu humain fait 100.000 nanomètres d’épaisseur. Ces nanotiges ont été recouverte d’un type particulier de protéine, une lipoprotéine qui leur permet de se lier aux membranes des cellules nerveuses portant un récepteur de la douleur appelé TRPV1 (transient receptor potential vanilloid type 1). Lorsque de la lumière proche de l’infrarouge est appliquée sur les nanotiges, elles chauffent, ce qui entraîne l’activation des récepteurs de la douleur et permet un afflux d’ions calcium à travers la membrane. Cette activation prolongée des TRPV1 mène à leur désensibilisation, apportant le soulagement de la douleur. Enfin, le chauffage des nanotiges active les seuls récepteurs de la douleur TRPV1 sans affecter la membrane cellulaire dans laquelle ils se trouvent.
Le traitement est efficace : De précédentes études ont montré que des nanoparticules magnétiques peuvent, elles-aussi, activer ces récepteurs TRPV1 lorsqu’on leur applique un champ magnétique. Les cellules cibles dans ce procédé cependant, nécessitent une modification génétique pour que la technique fonctionne. Ici, l’utilisation de lipoprotéines dispense de cette modification génétique les cellules cibles et confère une efficacité x1000 aux microtiges en or vs nanoparticules magnétiques dans l’activation des récepteurs TRPV1.
Le traitement est durable et adaptable car les nanotiges peuvent être conservées dans le corps pendant une période prolongée. L’injection locale peut être répétée ou être adaptée à la demande pour les personnes souffrant de douleurs chroniques sévères.
Source: Angewandte Chemie International August 6th, 2015 DOI: 10.1002/anie.201505534 Thermosensitive Ion Channel Activation in Single Neuronal Cells by Using Surface-Engineered Plasmonic Nanoparticles (Visuel@ Kyoto University’s Institute for Integrated Cell-Material Sciences -iCeMS)