Critiques Séries : The Carmichael Show. Saison 1. Pilot.

Publié le 27 août 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Carmichael Show // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Jerrod Carmichael est un comédien de stand-up assez connu aux Etats-Unis, un peu comme Chris Rock avant lui et qui avait également créé une série inspirée de sa propre vie (enfin, de sa propre enfance qu’il avait sobrement baptisée Everybody Hates Chris). Pour en venir à The Carmichael Show, cette série créée par Jerrod Carmichael lui-même accompagné de Nick Stoller (Nos pires voisins) a mis énormément de temps avant d’accoucher. NBC avait aimé le script mais le premier pilote tourné n’avait pas fait l’unanimité. Du coup, le projet avait été jeté à la poubelle avant que NBC ne décide de commander un second pilote quelques six mois plus tard. Et c’est à ce moment là que NBC s’est dit que ce pourrait être une bonne idée (certainement aidée par la hype autour des séries mettant en scène des personnages afro-américains) que de commander une première saison de cette série et de la proposer en duo avec Mr Robinson (avant de revoir sa programmation et de la programme sur trois semaines à raison de deux épisodes par semaine). Avec ce premier épisode on fait la connaissance de la famille de Jerrod avec son père Joe, sa petite amie Maxine, son frère et bien entendu sa mère Cynthia. Cette dernière, incarnée par Loretta Devine (The Client List).

Une comédie inspirée de la vie du comique américain Jerrod Carmichael...

L’histoire de cette famille assez intéressante même si The Carmichael Show se construit de façon assez traditionnelle. C’est une comédie en multi-cam, assez légère et peu ambitieuse mais qui veut avant tout montrer qu’elle en a dans le ventre par son humour et pas nécessairement par autre chose. Car les moyens que la série met en oeuvre sont assez petits dans ce premier épisode, ne cherchant pas la multiplication des lieux afin de nous montrer qu’elle est une série ambitieuse. C’est tout le contraire, The Carmichael Show se construit autour de dialogues assez intelligents, abordants des sujets tranchants : la politique, la religion, etc. tout cela dans le but de nous faire rire et cela fonctionne. Jerrod Carmichael insuffle à The Carmichael Show ses racines du stand-up au travers d’une comédie plus libérée dans son humour, plus virulente tout en restant une comédie familiale. Ce que je trouve cependant dommage c’est que justement, au travers des thèmes que ce premier épisode aborde, on a l’impression que cette comédie n’est vouée à devenir qu’une série de débats en chaîne et non essentielle. Je ne vois pas trop dans quelle direction la série veut nous emmener avec tout ça même si dans un sens ce n’est pas nécessairement mauvais, juste curieux.

Le casting est comiquement assez sympathique. Loretta Devine a enfin un rôle où elle peut s’exprimer librement (son rôle dans The Client List l’avait complètement achevée), Jerrod Carmichael est bonne dès qu’il faut amuser la galerie, David Alan Grier fait un bon faire de famille qui aime bien donner des conseils que l’on n’a pas nécessairement envie de suivre. Les autres personnages (notamment le frère et la petite amie) n’ont pas encore vraiment montré qu’ils étaient indispensables mais l’humour qui les entoure n’est pas sans idées non plus. Finalement, The Carmichael Show est une comédie assez sympathique dans son ensemble qui pourrait rapidement montrer ses limites si elle ne se renouvelle pas. Mais d’un autre côté, c’est aussi une comédie qui a de l’ambition, qui prend de bons sujets à bras le corps et ça fonctionne plutôt bien dans son ensemble mais il n’y a que six épisodes dans cette saison, autant dire pas vraiment le temps de donner le ton. Jerrod Carmichael avait besoin d’un véhicule pour transporter son humour à l’écran, c’est maintenant chose faite et j’ai envie d’en découvrir beaucoup plus à ce sujet mais ce n’est peut-être pas encore suffisant. Dans le registre des comédies afro-américaines apparues cette année, je pense que The Carmichael Show est juste sympathique, sans faire de vagues.

Note : 5/10. En bref, dans l’espoir d’en voir plus.