ÉVOLUTION: La taille de la famille, un déterminant de l'obésité – The Journal of Epidemiology & Community Health

Publié le 06 septembre 2015 par Santelog @santelog

Il s’agit ici d’un aspect évolutif de l’hypothèse de la dilution des ressources : une association entre la tendance à la diminution de la taille de la famille et l’augmentation observée de l’IMC des adultes dans le monde entier, non seulement chez les hommes, mais aussi chez les femmes. De précédentes études ont déjà documenté cette relation chez les hommes et révélé des différences phénotypiques entre les premiers-nés et leurs frères à l’âge adulte. Cette nouvelle étude montre que les femmes, premières-nées, sont également plus susceptibles d’être en surpoids ou obèses, une fois adultes que leurs sœurs. L’étude confirme donc cette hypothèse chez les femmes: chez les femmes aussi, la réduction constante de la taille de la famille semble un facteur de surpoids et d’obésité.

Les chercheurs suédois sont partis de l’hypothèse similaire chez les hommes, déjà documentée, et ont regardé si l’ordre de naissance affecte aussi, chez les femmes la taille et le poids, à l’âge adulte. Leur analyse a porté sur les données de la première visite prénatale renseignées pour la quasi-totalité (99%) des naissances, du registre suédois des naissances, sur la période 1991 à 2009. L’équipe a sélectionné les femmes âgées d’au moins 18 ans au moment de leur première grossesse, nées d’une mère âgée d’au moins 18 ans, ont recueilli les données de poids et de taille, de santé et de mode de vie. Finalement, l’analyse a porté sur 13.406 paires de sœurs, premières-nées et nées en second.

L’analyse constate que :

·   Dès les 3 premiers mois de grossesse, l’IMC des  » aînées  » est légèrement plus élevé (2,4%) que l’IMC de leurs sœurs,

·   qu’à l’âge adulte, leur risque d’être en surpoids/ obésité est respectivement plus élevé de 29%/40%

·   40%

·   Enfin, leur taille est aussi légèrement plus élevée (1,2 mm)

-   Ces données renforcent sur le plan de l’évolution la théorie de la dilution des ressources, la taille de la famille jouant sur  » l’allocation des ressources  » entre les enfants, ici en termes de poids corporel et de taille.

-   Mais, au-delà, ces données peuvent aussi contribuer à expliquer, même en petite partie, l’augmentation du surpoids et de l’obésité avec la réduction de la taille de la famille dans nos sociétés.

-   Enfin, plus immédiatement, commentent les auteurs, les aînés, garçons ou filles pourraient être à risque plus élevé de problèmes de santé, en particulier de diabète et d’hypertension artérielle, plus tard dans la vie plus tard vs leurs frères et sœurs.

 

 

Source: The Journal of Epidemiology & Community Health 26 August 2015 doi:10.1136/jech-2014-205368 Firstborns have greater BMI and are more likely to be overweight or obese: a study of sibling pairs among 26,812 Swedish women

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